mercredi 30 novembre 2016

Congé forcé et RTT

J'étais ce jour en congé forcé. Loin de me morfondre j'y ai vu une incitation à aller me faire pendre ailleurs. Une seule occasion suffisant à faire plusieurs larrons, A. a posé une RTT pour m'emmener découvrir un troquet prometteur situé aux confins du département.

Nous partons à l'heure où blanchit la campagne et quand les pieds bleuissent.

A l'aller le vent nous porte. J'appelle ça une douce brise. Quand il nous fait face au retour je ne vois pas d'autre qualificatif que méchante bise.

Espèce de Falloux !

Le Bar de la Verzée à Armaillé devrait être versé à l'inventaire des Monuments Historiques. Point.

Big up Big A. ! 

Super.

 Château à la masse.

Une soucoupe volante s'est posée près du bourg. C'est tellement anodin ici qu'elle a trouvé sa place sur le plan.

mardi 29 novembre 2016

Pouët-pouët

Première interaction de la semaine :
Bonjour, j'ai un rayon qui pouët-pouët et en face un autre qu'est pouët-pouët.
J'ai le sourire pour la journée.

lundi 28 novembre 2016

Vite fait bienfaits

Peiner à sortir de son lit

Poireauter juste ce qu'il faut

Se reposer sur de vieilles branches

Ravissant ravito

Rhume arrangé

jeudi 24 novembre 2016

La bibitte à bon dieu

Les voies du Seigneur sont impénétrables. Ce n'est pas le cas de celles de ses ouailles pour le nouveau prêtre de Bourg-Saint-Guillaume. Afin de l'aider dans cette tâche ardue, la bicyclette remplit parfaitement sa fonction émancipatrice. En ces temps de grande pudibonderie angevine je ne vous propose que deux planches certes équivoques mais chastes. J'ai bien trop peur de me retrouver dans le collimateur de ma chère mairie. A défaut d'autre chose, j'espère que cela vous mettra l'eau à la bouche.
La bibitte à bon dieu, BD Cul n° 6, Les Requins Marteaux, 2013.

lundi 21 novembre 2016

La philosophie dans le boudin


Ma dernière sortie a été riche d'enseignements. Elle a permis de résoudre une question majeure de la philosophie contemporaine. La voici sous sa forme la plus lapidaire. Le Cyclisme : marche ou crève ? Suivez mon exposé des faits et la conclusion qui s'impose.

Dimanche, presque à l'impromptu, notre petit groupe de trois met à profit une trouée dans les nuages pour quitter l'agglomération. Nous partons face au vent espérant ainsi rentrer sans efforts. Le parcours est agréable même si les séquelles de la tempête gisent en quantité sur notre chemin. Voilà pour le cadre général. Passons les péripéties et allons à l'essentiel.

L'un de nous vient à crever. Penaud, il avoue ne pas avoir de chambre à air de rechange. Il s'avère que je suis le seul à en posséder une. Je la cède de bon gré. Le troisième larron propose d'utiliser une vieille cartouche de CO2, stigmate de son passé de compétiteur. En quelques secondes, nous contribuons à accélérer l'effet de serre afin de préserver notre moyenne. Nous revoilà en selle. Las, quelques kilomètres plus loin, nouvelle crevaison. Comme le veut la tradition, la pluie se met alors à tomber avec vigueur. Je dégaine ma boîte de rustines. Je n'en manque pas mais il n'en va pas de même pour la colle. Mon tube n'en contient que quelques gouttes. Je respecte avec attention le temps de séchage alors même que nous sommes soumis à une douche copieuse. Malgré cela, j'ai quelques sueurs froides. Par manque de colle, un bord de la rustine n'adhère pas parfaitement. Néanmoins, le remontage se passe sans accrocs. Nous pédalons de nouveau à vive allure en direction d'Angers. Bientôt, à son approche, je sens que mon vélo perd la flegmatique tenue de route qui le caractérise. Alors que les serres et jardins cèdent doucement la place aux pavillons et aux tours, je suis victime d'une crevaison lente et contraint à l'arrêt. N'ayant plus de quoi réparer, je me contente de gonfler mon pneu le plus fort possible. Aussi sec (qualificatif peu représentatif de mon état corporel) j'enfourche le vélo et mouline vaille que vaille pour regagner mes pénates. Au risque de ternir ma prestance, je pédale en bec de selle afin de dégager du poids de la roue arrière. Lorsque ma machine me fait rouler du cul tel un vulgaire poney, je stoppe et réitère la manœuvre. Sans succès. Me voilà piéton pour plusieurs kilomètres. Lancelot jeté plus bas que terre. Une partie du chemin de croix s'effectue en compagnie de mes deux compagnons. Désormais en ville, je perçois leur gêne d'être vu aux côtés d'un vil fantassin. Pour ménager leur amour-propre, je les enjoins de m'abandonner. Traînant ma peine et poussant mon vélo, je médite sur mon destin funeste. La réponse à la question ontologique qui depuis la nuit des temps a assailli le/la Cycliste trouve réponse en un bref éclair de lucidité.

Le Cyclisme : marche ou crève ?

Foutaises !

Le Cyclisme : c'est crève et marche.

CQFD.

samedi 19 novembre 2016

Livre de chevet


Si c'est indubitablement le vieux continent qui a vu naître et grandir le vélo, il faut reconnaître que ces dernières années, sous sa forme sportive, il connaît une nouvelle jeunesse de l'autre côté de l'Atlantique. Bien sûr, les compétitions majeures se tiennent encore Europe : un siècle d'amour fou ne s'efface pas d'un revers de la main. Cependant, les modes vélocipédiques qui déferlent par vagues régulières depuis bientôt 40 ans déboulent presque toujours du Nouveau Monde : VTT, BMX et plus récemment fixed gear, fixie, friskies, pignon fixe et gravel. Le vélo de route bénéficie également de cet engouement. Dans ce contexte, il est peu étonnant de constater que beaucoup de guides d'entretien et d'apprentissage de la réparation sont rédigés en anglais. D'ailleurs la plupart des manuels disponibles en français sont des traductions. Autant être direct, la plupart sont décevants. Le vélo revêt aujourd'hui une telle multiplicité de forme que c'est un gageure de vouloir aborder son entretien en un seul ouvrage. Le discours est trop souvent générique, les tutoriels élusifs et les matériels abordés souvent aussi datés que les photos d'illustrations.

The art of road bike maintenance par Lennard Zinn est aux antipodes de ce que je viens de décrire. Ses 465 pages ne traitent que du vélo de route même s'il laisse une petite place à son alter ego crasseux le cyclo-cross. Cet ouvrage en est à sa cinquième édition et rien des dernières évolutions (freins hydrauliques, groupes électroniques) n'ont été oubliées, ce qui en fait un instantané de ce qu'est un vélo de route en 2016. Que les indécrottables (et de plus en plus nombreux/ses) réactionnaires se rassurent, même si leur machine date du siècle dernier ce manuel pourra les sortir d'un éventuel mauvais pas.

RBM (un acronyme ça fait tout de suite sérieux) est organisé en grands chapitres. Le livre commence par les généralités d'usage : les outils, les manipulations basiques de nettoyage et de vérification, les crevaisons, etc. Ensuite, il aborde un à un tous les éléments constitutifs du vélo : pédalier, freins, direction, en tachant d'être le plus exhaustif possible. Par exemple, les freins sur jante sont traités en quelques 30 pages : double pivots, cantilever, hydrauliques à patins, direct-mount, direct-mount en « ciseaux », rien ne manque. Chaque chapitre se termine avec un tableau récapitulatif des symptômes d'une panne accolés aux manœuvres à effectuer afin d'y remédier. Le propos se déroule méthodiquement point par point et est accompagné de dessins et d'éclatés d'une grande clarté. Un système d'évaluation de la difficulté de mise en œuvre de chaque manipulation permet de se faire une idée du merdier qui attend le mécano. De temps en temps, des encadrés mettent un avant une astuce de pro.
Je ne saurai que conseiller ce livre aux mécanicien-ne-s professionnel-le-s qui, à cause de l'usure du temps (et sans doute aussi à cause des clients ch…), sont blasé-e-s et pensent naïvement avoir fait le tour de la question vélocipédique. Le bouquin transpire la passion, il regorge de détails et petites informations qui réveilleront votre plaisir. Ainsi, tout à la fin du livre il y a une roborative liste de pièces accompagnée des couples de serrages préconisés qui m'a déjà été fort utile à plusieurs reprises. Qui plus est l'index est très étoffé et permet de rapidement trouver la page adéquat. Frères et sœurs, gardez la foi, il n'y avait certes qu'un Sheldon Brown mais soyez assuré-e-s que Zinn est son continuateur (le côté savant-fou en moins) !

Petit bémol, à mon humble avis cet ouvrage peut-être frustrant pour un-e débutant, ou pour quelqu'un-e de peu équipé-e. Zinn présente les manipulations de manière orthodoxe. Le bidouillage n'a pas droit de cité et l'outillage présenté est celui des ateliers professionnels. Qui plus est, le bouquin n'a pas été traduit dans la langue de Poulidor, un niveau d'anglais correct et la connaissance du vocabulaire technique sont donc de rigueur et peuvent en décourager.

J'ai ce livre depuis peu mais certaines pages sont déjà maculées de graisse, ce qui est indubitablement un gage de qualité.

Zinn & the art of road bike maintenance, Lennard Zinn, illustrations par Todd Telander et Mike Reisel, VeloPress , 2016.

mercredi 9 novembre 2016

Lowriderzzzz



Merci B. !

Hey you !

Oi, en argot anglais c'est la contraction de Hey you ! Cette interjection était employée par les mauvais garçons des rues et annonçait souvent un échange musclé.
Oi c'est aujourd'hui une nouvelle sonnette de vélo créée par la marque australienne Knog. Et comme ne le suggère pas son nom, elle n'a rien de bourrin, tout au contraire.

Difficile de faire plus discret. Cette sonnette est clairement à destination des cyclistes sportifs pour qui habituellement ce genre d'accessoires rapproche trop leur "machine" de la "bicyclette". Vue l'esthétique de l'objet, j'en connais beaucoup qui vont enfin se laisser convaincre. D'autant plus qu'elle a été bien pensée et qu'un passage est aménagé pour que son serrage n'entrave pas les gaines.
Le montage est aisé grâce à une simple clé allen qui est fournie. Elle existe avec un serrage pour cintres "oversize" dont le diamètre est compris entre 23,8 mm et 31,8 mm et il y a une version pour les cintres plus "classiques". Pour ce qui est des couleurs, j'ai noir et argent et laiton. Le tarif est de 20€.

Et le son ?


Le son rélève plus du "S'il vous plaît, auriez-vous l'amabilité de me laisser passer ?", que du "Hey you ! Move your ass !", non ?

mardi 8 novembre 2016

Boule forte, vélo faible

Je relaie l'initiative d'un ami qui sait ce qui signifie "avoir du goût" :
Passez à l'atelier ou faites-moi signe si vous comptez venir, les places ne sont pas en nombre illimité. Les boules et les savates sont prêtées, un petit repas  est prévu. Amenez un peu de sous pour participer et faire vivre la sociéte de boule de fort. La balade doit faire dans les 70-80 km en tout.

vendredi 4 novembre 2016

Centrifugeuse

Qui aime bien, châtie bien. Vu le nombre de fois où j'ai exposé ici abus et erreurs de langage, vous déduisez que je vous apprécie beaucoup. Non contente de polluer l'atmosphère la bagnole altère aussi le champ lexical du vélo : je ne compte plus les fois où on m'a parlé d'embrayages, de boites de vitesses, et autres volants. L'analogie semble néanmoins se tarir. Heureusement, comme vous allez le constater, un autre secteur économique inattendu cherche à s'immiscer dans mon travail quotidien.

Un cycliste me désigne son pédalier qui brinquebale lamentablement, les roulements ayant pris du jeu :
-Je crois qu'il y a du "jus" dans mon pédalier !

Désormais, il me faudra donc également lutter contre le secteur de la restauration qui prend mon atelier pour une annexe de ses cuisines. Purée, je suis attaqué de toutes parts (de gâteaux).

jeudi 3 novembre 2016

Glop, pas glop

J'ai parfois du mal à me faire comprendre lorsqu'il s'agit de répondre à des questions autour de l'entretien des vélos. Si je tiens un discours pondéré je ne suis bien souvent pas pris au sérieux, pour autant, éthiquement, tenir en permanence un discours alarmiste ne me convient pas. J'ai bien une tenaille à l'atelier mais c'est, je crois, mon seul point commun avec un arracheur de dents.

Je compte profiter d'une réparation fraîchement effectuée avec succès pour faire comprendre avec mesure à qui veut bien l'entendre quelques données importantes à propos des freins à disques. En guise de préambule, je demande à tou-te-s ceux et celles qui ont un quelconque bagage technique en la matière de bien vouloir excuser les grossières, mais inévitables simplifications qui suivent.

En tout premier lieu, il ne faut pas confondre durable et éternel. En effet, les plaquettes et les disques s'usent. Cela peut paraître incroyable mais en mécanique rien n'est éternel ! Afin d'illustrer mon propos voici des photos où reposent une plaquette (sur-) usée et une neuve. Je crois que la différence est flagrante et peut-être légendée dans le babil de Pifou :
Il ne faut pas attendre ce point d'usure pour changer les plaquettes. En effet, à ce stade le disque à lui aussi nécessité d'être remplacé ce qui n'aurait pas été le cas avec plus de prévenance. Comme toujours en mécanique, attendre la casse est une mauvaise idée pour votre porte-monnaie.

Tant que j'y suis, je vous mets en garde contre un comportement que j'observe trop souvent (encore aujourd'hui) : ne graissez/lubrifiez jamais un disque et/ou des plaquettes ! Jamais, jamais, jamais ! En aucunes circonstances. C'est aussi pertinent que de tenter de rafraîchir votre haleine comme ça :

Ou bien aussi désaltérant que la boisson ci-dessous :

C'est la destruction assurée ! Pour résumer faisons une nouvelle fois appel à la sagacité de Pifou : pas glop !

mercredi 2 novembre 2016

Le retour de Frédéric

Place au vélo invite Frédéric Héran pour une conférence sur la place du vélo dans les transports urbains. Si vous aviez loupé sa précédente venue, c'est une belle chance de rattrapage qui s'offre à vous.

Ce sera le lundi 21 novembre, 20h00, salle du Doyenné, 56 bd du Doyenné.