jeudi 30 août 2012

JCDetrop


Cette photo a été prise sur la place du Ralliement (la place centrale d'Angers), en haut de la rue Lenepveu. Jusqu'à il y a peu, les arceaux pour vélos étaient dans mes souvenirs au moins au nombre de 5. Désormais, il va falloir faire avec 3. Pourquoi ? Parce qu'à la place, il y a ce grand panneau d'affichage vidéo JCDecaux. Ce merdier me fout dans une colère noire. Que la pub arrive même à empiéter sur l'espace du vélo n'est qu'un détail, mais c'est symptomatique de ce qui se joue en permanence dans nos villes.

La municipalité se justifie en affirmant que tout cela ne lui a pas coûté un sou, que JCDecaux a pris en charge l'installation, que des infos locales seront diffusées par ce biais. Encore une fois, l'agression publicitaire est justifiée par le prisme économique. Cela n'a rien "coûté"... Et les coûts indirects, on peut les évoquer ? Qui paye le prix de l'enlaidissement de la ville ? Et le coût écologique de l'électricité gaspillée pour faire fonctionner ce machin ? Et le coût écologique de production du panneau en lui-même ? Et, est-ce que ça ne nous "coûte" pas à tous de nous faire polluer la tête par des pubs inévitables ? Et puis, pourquoi depuis 10 ans avoir supprimé du centre-ville tous les panneaux d'affichage libre si utiles ? Eux-aussi ne coûtaient rien, depuis le temps qu'ils étaient là.

 L'urbanisme est une question trop importante pour la laisser à des urbanistes qui ne réfléchissent qu'au travers du prisme économique ! Angers se veut moderne, mais de la modernité elle ne retient que les stigmates : la pub. Le progrès ne peut pas se réduire à la seule dimension économique vide de tout questionnement social.

Grrrrr ! kilkill...

mardi 28 août 2012

Tout à perdre

Voici quelques photos prises, sur à peine une centaine de mètres, hier, sur une petite route de campagne que j'arpentais à vélo. CJe suis toujours étonné de ce qu'on peut perdre sur la route.

Certains y perdent même la vie.



ps > Contre toutes apparences, je suis d'une humeur particulièrement jouasse, la promenade était très "vivifiante" !


samedi 25 août 2012

J'ai un Rembrandt à l'atelier

Certains minables jurent que tu as raté ta vie si tu n'arrives pas à te payer une Rolex de pacotille. J'estime avoir fait mieux. Je peux m'enorgueillir d'avoir un Rembrandt à l'atelier. Je vous laisse admirer la finesse du trait.


mercredi 22 août 2012

I had a dream


Ma rentrée doit profondément affecter mon psychisme. Passer du niveau d'activité d'un lézard sur un muret ensoleillé au rude labeur de la France qui se lève (presque) tôt a submergé mon cerveau. A tel point que la semaine passée j'ai rêvé du boulot. C'est suffisamment rare et surréaliste pour que je me confie à vous (je sens déjà quelques amis qui psychologisent tout, et surtout rien, en avoir l'eau à la bouche...), même si je suis un peu gêné d'un tel dévoilement intime.

Il est un outil qu'on appelle alésoir (voir photos ci-dessus). Munis de plusieurs lames, il permet de recalibrer l'intérieur des tubes. En l'occurrence, à l'atelier, je l'utilise pour ajuster le diamètre interne des tubes de selle, j'enlève quelques dixièmes de mm., pas plus.

Dans mon rêve, j'avais besoin de m'entraîner à aléser. En manque de pratique et de support adéquat, je me résignais à manipuler l'outil afin de modifier mes trous d'oreilles... Je me souviens parfaitement que je devais les passer d'un diamètre de 22 mm. à pas moins de 25 mm. Aïe !

Voilà, vous savez que ma conscience professionnelle ne s'arrête pas à la porte de l'atelier et que vos problèmes mécaniques hantent mes nuits. J'espère que ça va vous empêcher de trouver le sommeil à vous aussi.


mardi 21 août 2012

Miroir, mon beau miroir


Je viens de recevoir quelques pièces japonaises. Entre-autres, il y a ce fameux cintre Nitto, le B123 Steel. Le cintre parfait pour un vélo de piste à l'ancienne : haut du cintre avec des courbes très plongeantes et puis le fini brillant du métal. Pour les maniaques, il est évidemment estampillé NJS. 75€.


Toujours chez Nitto, le bull-horn RB 021. Difficile de faire plus agressif comme ligne. 62€.


Pour le miroir, il s'agit des sonnettes Crane. Produites à Osaka, la cloche est en laiton. Elles sont tellement bien polies qu'on se voit dedans (j'ai conscience que ce détail n'est par forcément une incitation à l'achat très puissante...). Surtout, elles ont un son à nulle autre pareil : très brillant avec des longues harmoniques. Vraiment un superbe objet : 11 €

D'autres pièces japonaises à venir, à savoir différents types de cintres, et pleins de pédales MKS...


samedi 18 août 2012

Encore

 Encore un article sur le vélo et son rapport à la libido féminine ! Celui-là je vous le met en lien, non pas à cause de son contenu mais à cause du rapport entre la photo d'illustration (le monsieur très costaud à qui on a pas expliqué comment se servir d'un vélo) et la notice de cette photo. Comment dire ? Il y a comme un décalage....

jeudi 16 août 2012

Mesicek


Sous ne nom exotique pour un bon franchouillard, se cache une entreprise tchèque qui restaure et même continue la production de grand-bis et autres tricycles des âges farouches du cyclisme. Le résultat est bluffant de finesse. D'ailleurs, il est quasi certain que les grand-bis de l'époque n'avait pas un tel niveau de perfection. En tous cas, c'est un régal pour les yeux.

mardi 14 août 2012

C'est la rentrée !


Je suis frais et dispo dans mon atelier rangé qui sent bon la lavande ! C'est reparti !

dimanche 12 août 2012

Speedy Gonzales

Dans la série vélo et libido... Désolé pour le scan petit et de piètre qualité.

Happy Sex, ZEP, Delcourt

samedi 11 août 2012

Avec un "si"


Le jeune Cassius Clay (plus connu plus tard son le nom de Mohamed Ali) aurait découvert la boxe grâce au vélo, où plutôt à cause du vol de son vélo. En l'occurence un Schwin chromé qu'il avait reçu en cadeau à Noël. Le gamin de 12 ans ne comptait pas se laisser faire et parcourait les rues de Louisville à la recherche de son trésor et avec en plus l'idée de mettre sa main dans la figure de l'indélicat. Le hasard va le mener vers le Colombia Gym. En présence de l'entraîneur, Cassius aurait affirmé :
-Si j'attrape celui qui a fait le coup, je le réduis en miettes !
-Apprends d'abord à boxer !, lui aurait-on rétorqué.

Belle histoire, non ? Par contre s'il s'était adonné à la boxe et que, s'étant fait volé ses gants, il était tombé sur un entraîneur cycliste, ça aurait donné un truc du genre :
-Si j'attrape celui qui a fait le coup, je le réduis en miettes !
-Apprends d'abord à pédaler !

Ben dans ce cas, sans être mauvaise langue, je crois que le jeune Cassius n'aurait pas eu une aussi grande carrière devant lui. Je le vois mal avec son physique grimper les cols comme un cabri.

vendredi 10 août 2012

"Les Cyclistes"


Le plus important c'était les usines
On avait asphalté les banlieues avant le centre
Elles menaient aux usines

Locomotives de Kharkov
Tracteurs de Kharkov
Usines de vélos
Faucille et Marteau

Sur les berges des rivulettes asphaltées fumaient d'énormes usines
Leurs cheminées soutenaient des fumées et les fumées soutenaient le ciel
Il n'y avait pas d'autos
Le soir nous sortions à vélo et faisions la course sur l'asphalte le meilleur d'Ukraine mais vide comme un désert
On avait transféré la capitale de Kharkov à Kiev
Nous nous consolions à la pensée que Kharkov restait la capitale industrielle et pouvait devenir la capitale sportive de l'Ukraine et pourquoi pas du monde
On avait mis dans le coup les gars des banlieues aussi costauds que si la faim s'était cassé les dents sur eux

Le soir lorsque les véhicules étaient partis l'asphalte restait à notre seule disposition
C'est Sérioja Makéev qui donnait le rythme
A l'école il progressait lentement
Sur l'asphalte il bougeait prestissimo
Nous autres désespérant de suivre Sérioja ne soupçonnions qu'il établissait record sur record sans s'en douter lui-même
Nous n'avions pas assez d'argent pour nous acheter des montres

Sautant en elle et nous dévisageant avec tranquillité il avait l'habitude de dire
" Je vous règle la cadence ! "
Des mollets comme des bouteilles de bière
Des bras comme des rallonges de guidon
De la semelle à la nuque une parfaite image du mouvement
On pouvait toujours courir pour le rattraper !

Il filait en de lointains éloignés comme s'il avait un moteur à réaction
C'est Sérioja Makéev qui donnait la cadence
Où est-il où a-t-il filé le champion de l'an trente-huit ou trente-neuf
L'éclat de ses rayons tournant au soleil s'est fondu en un second soleil et c'est au ciel probablement qu'il vagabonde

Ses mains se sont agrippées soudées au guidon
La ligne des bras et la ligne de la machine se sont jointe en un hiéroglyphe désignant le mouvement
Où est-tu où es-tu où es-tu où es-tu champion de l'avant-guerre
Il y en a bien qui prétendent que les champions inséparablement des championnats partent en vélo pour ces merveilleux dépôts où sont conservés en parfait état enduites de graisse de machines les années

Boris Sloutsky
Traduit du russe par Léon Robel

samedi 4 août 2012

jeudi 2 août 2012

Vélo et libido


Un ami un poil provocateur et tout à fait conscient de l'être a fait circuler dans notre cercle d'ami l'article publié sur le site Maxiscience en date du 29 juillet :

"Le vélo freinerait la libido des femmes

On savait déjà que le vélo pouvait provoquer des troubles érectiles chez l'homme, voire de l'infécondité. Mais une récente étude vient de mettre un nouveau coup aux adeptes de ce sport, féminines cette fois. En effet, selon cette étude, le vélo réduirait la libido des femmes.
Une nouvelle étude, dirigée par le docteur Marsha K. Guess de la Yale University School of Medicine et parue dans le Journal of Sexual Medicine, vient d'annoncer que le vélo serait nuisible pour la libido des femmes. Il réduirait en effet significativement la sensibilité du vagin. Sans surprise, c'est évidemment la selle qui est pointée du doigt puisque les pressions qu'elle exerce sur le périnée diminueraient les sensations génitales. Cependant, le guidon serait également co-responsable de ce blocage de libido féminine. Sa position aurait en effet une influence : situé plus bas que la selle, il tendrait à augmenter les pressions de celle-ci sur le périnée.
Pour cette étude, 48 cyclistes femmes ont effectué une batterie de tests avec leur propre vélo. Ces femmes ont été choisies comme "cyclistes régulières" pour avoir déclaré parcourir environ 16 kilomètres à vélo par semaine, peu importe la météo. Elles n'étaient ni enceintes, ni ménopausées. Douze chercheurs et médecins spécialistes en obstétrique, uro-gynécologie et chirurgie réparatrice de la région pelvienne, ont alors comparé scientifiquement les sensations génitales de ces adeptes du vélo avec celles de 22 joggeuses. La pression exercée par la selle a été mesurée, ainsi que la sensation des femmes. Cette dernière est mesurable à l'aide d'un esthésiomètre, sorte de compas servant à déterminer le degré de sensibilité de la peau.
Les résultats ont ainsi montré que, chez les cyclistes, "une corrélation entre des pressions accrues sur le périnée et une réduction des sensations de la partie antérieure gauche du vagin" existait. Cette réduction de sensation peut même s'accompagner d'un engourdissement des lèvres, lorsque le guidon du vélo est situé plus bas que la selle. La plus mauvaise position pour la libido serait alors d'être penchée vers l'avant avec le dos plat, en position aérodynamique, comme le font les cyclistes professionnelles.

Des selles mieux adaptées pour éviter les lésions ?
Or, s'il avait déjà été montré que le vélo provoquait des dysfonctionnements érectiles et des neuropathies génitales chez les hommes. Ces neuropathies pourraient également apparaitre chez les cyclistes femmes. Une lésion chronique des nerfs génitaux par des pressions de la selle pourrait même conduire à un dysfonctionnement sexuel de la femme, d'après les auteurs de l'étude. Heureusement, des solutions existent pour les adeptes féminines du vélo. Elles peuvent commencer par monter le guidon de leur vélo plus haut que la selle. Ou utiliser une selle orthopédique dite "sans nez", c'est-à-dire sans pointe à l'avant.
Celle-ci élimine en effet toute pression sur le périnée. Une autre possibilité, plus fatigante donc réservée aux meilleures cyclistes, est de tenter le "pédalage en danseuse". Cette technique qui consiste à se tenir debout sur les pédales en appuyant fortement sur celles-ci avec les pieds et sur le guidon avec les mains."

La réponse de Bérangère alias Monstrochnèque ne s'est pas faite attendre et avec son accord je la diffuse tellement elle est malicieuse et à la fois assez juste :

"Bon, alors, comment dire que je trouve cet article un peu approximatif... Allez, je me lance.

"Tout d'abord, la libido : définition :
Mon formidable dictionnaire étymologique m'indique que ce mot dérive en fait de quolibet (allez, on se cultive), mot latin appartenant à la famille du mot lubet qui signifie "il me plaît de", "j'ai envie". Cool. donc, je vais avoir à faire à une article qui m'explique pourquoi, à cause de la pratique du cyclisme, des femmes auraient "moins envie de". Ben non. Dès le début, on me dit qu'il (le cyclisme) réduirait la sensibilité vaginale des femmes. Ben ouais et sensibilité diminuée = baisse de l'envie ? Je trouve ce lien de cause à effet discutable. ça reviendrait un peu à dire que plus on perd des dents, moins on a envie de manger... Bon, d'accord, c'est un peu cavalier pour ce point. Mais la suite est plus cocasse.

Cette brave chercheuse commence par une imprécision :
"Une nouvelle étude, dirigée par le docteur gnagnagna (...) vient d'annoncer que le vélo serait nuisible pour la libido des femmes. Il réduirait en effet significativement la sensibilité du vagin. " Ah! Et  depuis quand le vagin serait-il sensible?? Faut il lui expliquer à cette dame qu'heureusement pour nous, les dames justement, le vagin était au maximum dépourvu de sensibilité? Et pour cause, s'il s'agissait d'un organe sensible et bourré de nerfs, paye ton agonie à l'accouchement! Déjà qu'il paraitrait que c'est pas loin d'être le club med l'accouchement... Donc, chère Madame, figurez-vous que l'état de sensibilité ou de non sensibilité du vagin n'y est pour rien dans la montée ou la descente de la libido et que la grosse partie des nerfs responsables de l'excitation est concentrée au niveau du clitoris.Voilà. Et si je puis me permettre, on est rarement assises DIRECTEMENT dessus (le clitoris) puisqu’il a tendance à être, quand même, il faut le dire, assez caché et plutôt bien protégé. Imaginez sinon la catastrophe... Alors par contre, que les lèvres soient un peu engourdies après une rando de 70 bornes, je veux bien, après, d'utiliser le coup des fourmis dans les grandes lèvres alors qu'on est allée chercher le pain en vélo pour décliner un ébat sexuel est une autre histoire.

Bon voilà, déjà d'une.

Ensuite :
" Ces femmes ont été choisies comme "cyclistes régulières" pour avoir déclaré parcourir environ 16 kilomètres à vélo par semaine, peu importe la météo. Elles n'étaient ni enceintes, ni ménopausées. " Eh ben dites donc, avec des distances pareilles (16 bornes divisées par 7 jours = 2,28 kilomètres par jour, wouhouwww...), on risque pas la tendinite du slip! Il est  en outre dommage d'avoir oublié de demander à ces femmes non enceintes et non ménopausées, si certaines n'étaient juste pas sous médicaments, ou fatiguées par une certaine routine conjuguale, ou  déprimées,  ou stressées, ou plusieurs choses de tout ça à la fois... Car c'est quand même le cas d'un nombre important de femmes.

Je poursuis :
"La pression exercée par la selle a été mesurée, ainsi que la sensation des femmes. Cette dernière est mesurable à l'aide d'un esthésiomètre, sorte de compas servant à déterminer le degré de sensibilité de la peau. " ça nous dit que la peau est moins sensible, c'est bien, mais ça nous indique en rien que ce qu'il y a dessous l'est moins. Et on repassera pour la définition wikipedia de l'esthésiomètre.

Et enfin :(et sans doute le meilleurs)
"Une autre possibilité, plus fatigante donc réservée aux meilleures cyclistes, est de tenter le "pédalage en danseuse". Cette technique qui consiste à se tenir debout sur les pédales en appuyant fortement sur celles-ci avec les pieds et sur le guidon avec les mains."

hahahahaha, le pompon! je lance à l'auteur-e de ce formidable article le défi de se taper 16 kilomètres (tiens, comme ces dames qui font du vélo régulièrement) en une journée sans jamais poser son cul sur sa selle.

Sinon, comme solution, il y a aussi les selles pas trop pourries, les cuissards, les vélos bien réglés, et la possibilité d'éviter les blagues qui font qu'on se prend la barre transversale dans la chnèque ou même carrément d'envisager que Monsieur ne soit plus/pas au goût de ces dames.
ok, j'arrête.

Signé : Monstrochnèque"

mercredi 1 août 2012

Déconfiture

Comme promis, voilà quelques photos de La Sconfitta. Pour une fois, je vous fais grâce de la lourdeur de mes commentaires.