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jeudi 20 juin 2013

Haute-tension

C'est Mr. C. qui a gagné le jeu-concours du moment et qui emporte de quoi graisser ses vélos pour les 30 prochaines années. Il n'était pas le seul à avoir trouvé mais lui me l'a affirmé de visu. L'objet-mystère était donc bien un tensiomètre que vous pouvez admirer en action :
Celui que j'utilise est de la marque Park Tool. Il s'agit d'un tensiomètre sous sa forme la plus basique. Il permet donc de "lire" la tension sur un rayon. Il en existe de beaucoup plus précis. Celui-ci me suffit, je me sers du tensiomètre comme d'un outil de contrôle et d'évaluation de mon travail, et non pas d'un outil de montage en tant que tel. Tant que je m'affaire au montage, je le laisse dans sa boîte. C'est seulement tout à la fin du processus que je le sors afin d'avoir un regard critique sur mon montage. Il me sert à vérifier que j'ai bien atteint la tension "cible" que je m'étais fixée et que mes rayons ont une tension relativement uniforme.

D'expérience, j'ai déjà vu des personnes monter leur roue avec le tensiomètre en permanence à portée de main. Croyez-moi, c'est en général une gageure car on devient obsédé par ce que "dit" l'outil en oubliant la réalité "sensuelle" du montage. On s'attache comme un damné à des valeurs et on perd le fil du montage. Totalement focalisé sur le "détail" de la tension, il arrive d'en oublier que ce n'est qu'un indice de la valeur de la qualité du travail final.


mardi 22 janvier 2013

Docteur Maboul


En ce moment, j'ai un montage de roue qui me pose des soucis répétés. Sans rentrer dans les détails, il s'agit d'une jante étrangement (mal !) finie. A plusieurs reprise en m'attelant à la tâche, j'ai fait tomber des têtes de rayon à l'intérieur. D'habitude, ce genre de léger contre-temps est réglé rapidement. Il suffit de faire sortir l'écrou par le trou de valve. C'est tout au plus l'affaire de quelques secondes. Mais là, de chaque côté du trou de valve, une espèce de plastique chiffonné bloque le passage et il m'est impossible de le retirer. Et me voilà revenu à mon plus jeune âge, m'essayant au Dr. Maboul. Je n'aimais guère ce jeu qui à chaque échec me remplissait de rage et me rendait tout électrique. Toujours est-il que pour sortir la moindre tête de rayon de longues minutes sont à chaque fois nécessaires avec un record établi autour de quarante minutes ! De nombreux/ses habitué-e-s de l'atelier, ont donc été mis-es à contribution lors de leur passage. Si un jour je viens à bout de ce montage, je le considererai comme une véritable oeuvre collective. Jugez par vous-même la diversité des savoirs techniques qui ont été mis en action afin de sauver mes nerfs :

-une étudiante en histoire méthodique et précise
-un photographe professionnel, l'oeil rivé sur l'objectif
-un ingénieur du son qui a justifié de son titre de par son ingéniosité
-un charpentier qui n'a même pas suggéré d'utiliser son marteau
-une auxiliaire de vie scolaire toute à l'écoute de ma désespérance
-un chômeur de longue durée qui m'a réappris la patience

Je vous remercie vivement !

Je suis sur le point d'effectuer un nouvel essai de montage, mais je suis seul et j'angoisse à l'idée que ma malédiction ne se prolonge. J'en ai froid dans le dos.

mercredi 20 juillet 2011

La roue tourne


Si on veut trancher dans le vif, un bon vélo c'est : un bon cadre et de bonnes roues. Le reste est presque « accessoire » dans le comportement général d'un vélo. Voilà, une intro rapide et directe !

Aujourd'hui, monter ou faire monter des roues semble saugrenu pour la majorité des cyclistes. Il est vrai que les roues montées à la machine sont en général de bonne facture et relativement économiques. Pourtant, à y regarder de plus près, les roues montées à la main ont encore de beaux jours devant elles. Se faire monter une paire de roues, c'est beaucoup de discussion, c'est prendre son temps et réfléchir à un paquet de questions. A quelle pratique sont destinées ces roues ? Quel genre de cycliste : lourd, léger, puissant, véloce, petit, etc. ? Sur quel vélo vont-elles être montées : freins à disques, à patins, monovitesse ? Sur quel aspect mettre l'accent : le poids, la durabilité, etc. ? Où et par qui sont fabriquées les diverses pièces ? Quelles envies esthétiques ? Toutes ces questions sont fortement imbriqués. Le va et vient entre le cycliste et le mécano est crucial pour qu'on puisse s'accorder sur un montage et faire la choix des jantes (26 '', 650 B, 650 C, 700, 29 ''/double paroi, oeillets), des moyeux, du type de rayons (pleine jauge, rétreints, etc.) et d'écrous (alu, laiton, «DT  Prolock », etc.) et bien sûr sur le montage en lui-même (rayonnage radial, croisé à 1, 2, 3 ou 4, montage exotique type « crow-foot »/ nombre de rayons). Comme vous le voyez, les possibilités sont immenses. Et c'est pour ça que le montage à la main est destiné à perdurer. Lui seul offre la possibilité d'être en adéquation avec les désirs et besoins du cycliste. Si, comme chez n'importe quel être humain, ces deux derniers paramètres arrivent justement à s'accorder. Mais là, le mécano est impuissant...

La différence se joue aussi au montage évidemment. Personnellement, je met de côté les considérations de temps, seul le résultat compte. J'essaie de faire ça au calme et je ne fais que cela. Une bonne roue, ce n'est pas juste une roue sans voile et sans saut. La tension est primordiale et, contrairement aux idées reçues une tension élevée (je vous fais grâce des chiffres) est gage de longévité. Cette tension-cible se doit d'être répartie le plus uniformément possible entre les rayons sous peine d'engendrer des faiblesses structurelles. On récapitule? Une bonne roue, c'est une tension importante des rayons répartie uniformément pour un résultat sans saut, ni voile et très solide. Réussir un roue, c'est faire d'un ensemble disparate de pièces une seule pièce

Ne négligeons pas le fait qu'avoir un interlocuteur évite en cas de problèmer la confrontation aux affres d'un service après-vente impersonnel et rarement plus concerné que ça. En cas de souci, on sait à qui s'adresser, tout comme en cas de grande satisfaction ont sait qui adresser à un pote qui veut des roues...

J'ai conscience qu'il y a quelques termes techniques qui mériteraient un peu plus d'explications. Mais, j'ai préféré être concis. Avec un peu de volonté, quelques recherches internet lèveront le voile sur ces termes non-explicites. Si je les ai laissés, c'est pour permettre d'entrevoir l'extrême diversité des pièces qui peuvent être utilisées pour monter des roues. Considérez cela comme une invitation à creuser vous-même. D'ailleurs, je dispose de quelques bouquins sur le sujet que je prête volontiers.

A l'atelier :
Montage d'une roue : 30 € + le prix des pièces.Au niveau des jantes, je peux avoir les produits Mach1 (peu onéreux, solide, fabriquées en France), DT Swiss (haut de gamme, bien fini, très technique, fabriquée en Suisse), Ambrosio (une partie du catalogue) et puis j'ai encore en stock quelques jantes Campagnolo, Rigida, Ritchey. Pour ce qui est des rayons, je suis très attaché aux rayons DT Swiss. Enfin, pour les moyeux, le marché est tellement immense...

samedi 23 octobre 2010

Des collègues


Ils travaillent plus vite que moi, de façon plus détachée de toute évidence avec pas mal de bruit d'ambiance...
A y regarder attentivement il y a une sorte d'organisation à la chaîne du travail. Au second plan, quelqu'un prépare le montage des roues avant la mise en tension finale au premier plan. Tout dans le fond, un mécano s'affaire, ce qu'il fait reste assez mystérieux.
En tous cas, deux écoles et deux environnements sociaux et économiques aux antipodes.

jeudi 8 avril 2010

Montage de roues




Quelques outils, un poil de calcul, de la patience, de l'attention et tout un tas d'autres détails...

Le montage en question :
-Jantes Rigida haut-profil.
-Moyeux Miche Track 32 trous.
-Rayons DT Révolution.
-Croisées par 3.