L'épreuve de philosophie du bac approche. Rien de tel pour se mettre dans le bain qu'une petite épreuve surprise. Voici le sujet que je vous propose :
Vous observerez attentivement la capture d'écran ci-dessous qui évoque l'inauguration récente de la Place du Lycée (Courrier de l'Ouest). Vous l'analyserez en gardant à l'esprit que, pour le moment, cette place ne dispose pas du moindre emplacement pour garer les vélos (ici et là). Aidé-e par plus de 2500 ans de philosophie occidentale, vous tenterez d'en déduire s'il s'agit là de la part de nos élu-e-s d'ironie ou de cynisme. N'excluez pas pour autant de votre grille d'analyse le concept contemporain de "foutage de gueule" qui pourrait se révéler riche pour la conclusion de votre raisonnement.
Vous avez quatre heures !
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mercredi 8 juin 2016
Ironie ou cynisme ?
Libellés :
à suivre,
grose blague,
hahaha,
Place du Lycée,
suite dans les idées,
tall-bike,
velhaut
lundi 30 mai 2016
Dossier sans suite
Suite à mes périgrinations dans le centre-ville d'Angers, j'avais prévu de vous parler de la Place de la Gare. Mais, par la force des choses, je vais à nouveau évoquer la triste Place du Lycée (photo ci-dessus). En effet, la situation n'a pas changé depuis un mois. En bon journaliste gonzo, j'ai aboli la nécessaire distance journalistique et me suis mis dans la peau d'un-e cycliste cherchant à garer son vélo sur la place. En son temps, Hunter Stockton Thompson frayait avec les Hell's Angels, j'ai de mon côté eu fort affaire avec un commerçant (dont je vais néanmoins protéger l'identité et le chiffre d'affaire) qui ne rechigne pas à laver son linge sale en public. Les temps héroïques ont cédé la place aux temps pathétiques.
Prenons les faits par le commencement. Comment garer son vélo Place du Lycée ? Comme les autochtones, c'est à dire comme ça ?
Hum, la méthode ressemble à une sorte d'abandon volontaire. Un peu comme ces personnes qui l'été venu lâchent le chiot devenu trop grand sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute et qui cherchent à se convaincre que rien de grave ne va lui arriver : "Avec un peu de chance quelqu'un va l'adopter, non ?".
Alors, j'ai tenté d'autres approches. J'ai ausculté le mobilier urbain et j'ai d'abord jetté mon dévolu sur un fauteuil :
Aussitôt mon coeur s'est serré à l'évocation de la personne âgée qui ne pourra pas s'abandonner à la contemplation de l'agitation du monde. Non, décemment, je ne pouvais pas laisser mon vélo ici.
Ici alors ?
Non, je ne voudrais pas entraver la liberté d'expression alors que j'en jouis avec une telle délectation. Et puis surtout, je sais à quel point les colleu-rs/ses d'affiche sont de gros/sses dégueulasses qui auraient tôt fait d'engluer ma belle machine.
Ici ?
Non, mon vélo n'en est pas une !
Là ?
Alors que je prêtais attention à ne pas abîmer les jeunes pousses, quelqu'un m'interpelle et me crie : "Il ne faut pas vous garer là monsieur !". J'aurais bien voulu expliquer au commerçant qui m'alpaguait avec tant d'entrain que j'étais bien d'accord et que justement mon but était d'en faire la démonstration par l'image. Malheureusement, celui-ci ne me laissait pas en placer une et s'époumonait en ressassant sans cesse "Non, je ne veux pas vous écouter ! Non, je ne veux pas vous écouter ! Non, je ne veux pas vous écouter !". Evidemment être aussi obtus est très agaçant et le ton est monté. Difficile d'entamer une vraie conversation avec quelqu'un , qui ne connaît ni "bonjour", ni "au revoir" et qui ne veut pas écouter. Les grognements dans mon dos ne m'ont pas empêché de prendre ma photo. La conclusion est sans appel, il ne faut pas garer son vélo le long des arbres, ça énerve les "amis de la nature". J'ai néanmoins cru comprendre à un moment quelque-chose comme "Les garages à vélo y sont commandés mais pas encore arrivés, faut pas vous mettre là ! Faut pas vous mettre là !". Comme quoi se mettre en danger m'a permis de glaner une information peu fiable mais porteuse d'espoir.
J'ai terminé mon aventure urbaine en mettant mon vélo ici :
Je me suis vite repris. J'ai passé l'âge de m'attacher aux grilles du lycée, je ne me prends pas pour Peter Pan.
Je vous jure que, quand la place sera décemment équipée d'emplacements pour garer les vélos, je ferai un beau reportage photo. J'ai tout du gentil clébard, je grogne parfois mais quand on me nourrit la reconnaissance du ventre prend vite le dessus ! J'attends donc que ça bouge et je ne suis pas le seul.
A très bientôt pour de nouvelles aventures urbaines tout aussi absurdes !
Prenons les faits par le commencement. Comment garer son vélo Place du Lycée ? Comme les autochtones, c'est à dire comme ça ?
Hum, la méthode ressemble à une sorte d'abandon volontaire. Un peu comme ces personnes qui l'été venu lâchent le chiot devenu trop grand sur la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute et qui cherchent à se convaincre que rien de grave ne va lui arriver : "Avec un peu de chance quelqu'un va l'adopter, non ?".
Alors, j'ai tenté d'autres approches. J'ai ausculté le mobilier urbain et j'ai d'abord jetté mon dévolu sur un fauteuil :
Aussitôt mon coeur s'est serré à l'évocation de la personne âgée qui ne pourra pas s'abandonner à la contemplation de l'agitation du monde. Non, décemment, je ne pouvais pas laisser mon vélo ici.
Ici alors ?
Non, je ne voudrais pas entraver la liberté d'expression alors que j'en jouis avec une telle délectation. Et puis surtout, je sais à quel point les colleu-rs/ses d'affiche sont de gros/sses dégueulasses qui auraient tôt fait d'engluer ma belle machine.
Ici ?
Non, mon vélo n'en est pas une !
Là ?
Alors que je prêtais attention à ne pas abîmer les jeunes pousses, quelqu'un m'interpelle et me crie : "Il ne faut pas vous garer là monsieur !". J'aurais bien voulu expliquer au commerçant qui m'alpaguait avec tant d'entrain que j'étais bien d'accord et que justement mon but était d'en faire la démonstration par l'image. Malheureusement, celui-ci ne me laissait pas en placer une et s'époumonait en ressassant sans cesse "Non, je ne veux pas vous écouter ! Non, je ne veux pas vous écouter ! Non, je ne veux pas vous écouter !". Evidemment être aussi obtus est très agaçant et le ton est monté. Difficile d'entamer une vraie conversation avec quelqu'un , qui ne connaît ni "bonjour", ni "au revoir" et qui ne veut pas écouter. Les grognements dans mon dos ne m'ont pas empêché de prendre ma photo. La conclusion est sans appel, il ne faut pas garer son vélo le long des arbres, ça énerve les "amis de la nature". J'ai néanmoins cru comprendre à un moment quelque-chose comme "Les garages à vélo y sont commandés mais pas encore arrivés, faut pas vous mettre là ! Faut pas vous mettre là !". Comme quoi se mettre en danger m'a permis de glaner une information peu fiable mais porteuse d'espoir.
J'ai terminé mon aventure urbaine en mettant mon vélo ici :
Je me suis vite repris. J'ai passé l'âge de m'attacher aux grilles du lycée, je ne me prends pas pour Peter Pan.
Je vous jure que, quand la place sera décemment équipée d'emplacements pour garer les vélos, je ferai un beau reportage photo. J'ai tout du gentil clébard, je grogne parfois mais quand on me nourrit la reconnaissance du ventre prend vite le dessus ! J'attends donc que ça bouge et je ne suis pas le seul.
A très bientôt pour de nouvelles aventures urbaines tout aussi absurdes !
jeudi 28 avril 2016
Tombé dans le panneau
Lorsqu'il s'agit d'évoquer l'actuelle politique cyclable locale, j'ai un avis assez tranché : il n'y a pas de politique cyclable à Angers. La réfection de la Place du Lycée qui touche à sa fin donne un nouvel exemple du désintérêt à l'égard du vélo et surtout des cyclistes.
Lundi soir, j'ai pris quelques photos de la place en question :
Pas un support n'a été prévu pour garer un vélo ! Pire, avant les travaux, la place était dotée le long du lycée (troisième photo) d'un parking à vélos d'une quarantaine de place. Son équipement était indubitablement désuet mais il avait le mérite d'exister. Tout comme existaient quelques places de l'autre côté de la rue (quatrième photo)...
J'ai cru avoir la berlue. Alors, je me suis approché du panneau d'information. Celui-ci cherchait à me faire tomber dedans, m'aguichant à l'aide de mots qui font vibrer la corde sensible des urbain-e-s: "arbres", "piétonniers", "mobilier urbain neuf". Mais de mention du vélo, point.
Même l'habituel dessin futuriste et aspetisé était quasi vierge de traces cyclistes ! Il donnait à voir une profusion d'arbres déjà centenaires, un troupeau de voitures d'échelles et perspectives douteuses, beaucoup de piéton-ne-s qui ne sont que l'ombre d'eux/elles-mêmes, et peut-être un-e cycliste perdu-e dans le trafic. Par contre, pas un emplacement pour garer sa monture !
Il faut s'y résoudre, les cyclistes ont été oublié-e-s lors de la rénovation de la Place du Lycée ! A bien réfléchir je crois que nous n'avons pas été oublié-e-s. Les divers acteurs/rices de cette belle opération n'ont sans doute même pas conscience de notre existence.
En tous cas, au nom de toute l'industrie automobile, je tiens à remercier les différents acteurs/rices de ce foirage monumental. En effet, avec le peu de places de parking-vélo disponibles, il semble évident qu'une partie d'entre eux/elles va renoncer à se rendre à vélo au bahut. Ouf, on a sauvé les particules fines !
Lundi soir, j'ai pris quelques photos de la place en question :
Pas un support n'a été prévu pour garer un vélo ! Pire, avant les travaux, la place était dotée le long du lycée (troisième photo) d'un parking à vélos d'une quarantaine de place. Son équipement était indubitablement désuet mais il avait le mérite d'exister. Tout comme existaient quelques places de l'autre côté de la rue (quatrième photo)...
J'ai cru avoir la berlue. Alors, je me suis approché du panneau d'information. Celui-ci cherchait à me faire tomber dedans, m'aguichant à l'aide de mots qui font vibrer la corde sensible des urbain-e-s: "arbres", "piétonniers", "mobilier urbain neuf". Mais de mention du vélo, point.
Même l'habituel dessin futuriste et aspetisé était quasi vierge de traces cyclistes ! Il donnait à voir une profusion d'arbres déjà centenaires, un troupeau de voitures d'échelles et perspectives douteuses, beaucoup de piéton-ne-s qui ne sont que l'ombre d'eux/elles-mêmes, et peut-être un-e cycliste perdu-e dans le trafic. Par contre, pas un emplacement pour garer sa monture !
Il faut s'y résoudre, les cyclistes ont été oublié-e-s lors de la rénovation de la Place du Lycée ! A bien réfléchir je crois que nous n'avons pas été oublié-e-s. Les divers acteurs/rices de cette belle opération n'ont sans doute même pas conscience de notre existence.
En tous cas, au nom de toute l'industrie automobile, je tiens à remercier les différents acteurs/rices de ce foirage monumental. En effet, avec le peu de places de parking-vélo disponibles, il semble évident qu'une partie d'entre eux/elles va renoncer à se rendre à vélo au bahut. Ouf, on a sauvé les particules fines !
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