À vélo, je ne suis pas toujours un parangon de vertu en terme de respect du code de la route. En me rendant à mon futur ancien atelier, j'ai omis, plus par inadvertance que par malice, de respecter une priorité à droite. Je m'en aperçois au moment exact où un automobiliste arrive sur le croisement. Pas de crissements de pneus, pas de manœuvre d'urgence pour qui que ce soit. Disons que c'était cavalier de ma part. Un peu plus loin, je m'arrête au feu et la voiture vient sur ma gauche, la vitre s'abaisse. La conversation s'engage.
–Bonjour, vous savez ce que vous avez fait ?
–Oui, excusez-moi je vous ai grillé la priorité, excusez-moi.
–Vous savez ce qui aurait pu vous arriver ?–
–Oui ! Oui, j'en ai bien conscience. Et moi de refaire amende honorable.
–Oui, excusez-moi je vous ai grillé la priorité, excusez-moi.
–Vous savez ce qui aurait pu vous arriver ?–
–Oui ! Oui, j'en ai bien conscience. Et moi de refaire amende honorable.
En souriant largement je lui fait remarquer que maintenant c'est lui qui est en tort puisqu'il occupe le sas dédié aux vélos.
–Oui, mais je suis venu pour vous parler. Et je ne vais pas faire une marche arrière pour ça !
Je lui rétorque qu'il est surprenant car il n'y a personne derrière lui. Et surtout je remarque à un manquement que mon formateur en sécurité n'est pas exempt de mauvaise foi.
–Dites, vous êtes d'autant plus surprenant que vous n'avez pas votre ceinture de sécurité et...
Passage au vert, accélération, fin de la conversation. Rencontre fugace mais instructive.
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