Voici une de ces conversations que je redoutent tant à cause de l'usure morale qu'elles occasionnent.
Une personne arrive à l'atelier avec son vélo défaillant. Le problème vient d'une de ces potences réglables dont le manque de fiabilité est structurellement inévitable.
Comme il se doit, soumise à des contraintes incessantes du jeu s'installe dans l'articulation. Histoire de faire un rapide diagnostic j'essaie de serrer la vis de réglage pour voir si le jeu disparaît. Constat sans appel, elle est serrée à toc mais rien n'y fait, ça branle dans le manche. La discussion prend la tournure suivante :
Moi : Bien, c'est ce que je vous disais, ce type de potence est fragile et là c'est net, votre potence est cassée.
Lui : Ah bon ? Qu'est ce qu'il faut faire.
- La changer...
-Hopopop, holala ! Ben c'est que vous y allez pas avec le dos de la cuillère, vous !
Fin de la conversation. Notre cycliste effarouché a déjà enfourché son vélo avec le risque imminent que la direction prenne des vacances sans prévenir le personnel.
Ce qui vaut pour le passage des heures vaut pour les conversations de ce genre.
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