Pour les hooligans, le sommet de la honte est figuré par le vol de sa banderole par des adversaires. La fierté est parfois mal placée mais certains codes sociaux sont volontairement hermétiques.
Moi aussi je connais la honte. Cette semaine, à la veille d'une sortie avec un pote, alors que je prépare mes affaires je m'aperçois qu'il me manque une partie de mon équipement.
Impossible de mettre la main sur mon cuissard et mes chaussures.
Chez moi, j'ai fouillé des recoins jusque là ignorés où seule règne la poussière. J'ai remis ça à l'atelier sans plus de succès.
Je me suis retrouvé à monter des pédales plates sur mon vélo de route. J'ai brisé un tabou. J'ai été doublement puni j'ai eu mal aux fesses et j'ai bien senti que mon collègue était gêné aux entournures.
A l'heure où j'écris, le problème n'est toujours pas résolu et je me prépare à subir demain de nombreux quolibets de la part de mes compagnons de route.
Il ne manquerait plus que je crève et que je n'arrive pas à réparer. J'en cauchemarde la nuit, je me vois rentrer à la maison en taxi avec le vélo qui dépasse du coffre, obligé de débattre avec le conducteur du passage à 80 km/h de la limite de vitesse. L'horreur absolue. J'ai peur de bientôt toucher le fond. J'ai tellement honte que j'ai presque envie d'abandonner le cyclisme.
Désormais, tout comme le fond de mon cuissard, cet affront ne sera jamais lavé.
samedi 12 mai 2018
Affront au fond
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2 commentaires:
Dans l'engin motorisé à 4 roues qui te sers à te déplacer à 80 km/h ??
Dans ton sac de piscine ?
Dans le frigo pour garder ton séant au frais ?
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