Je ne vais pas vous surprendre en vous apprenant que la chaîne de votre vélo est mise à rude épreuve. Vous lui en demandez beaucoup (trop). Déjà, c'est elle qui transmet aux pignons l'incroyable puissance dégagée par vos cuissots d'acier. Sans compter que beaucoup de cyclistes ne respectent pas ce qu'on nomme la "ligne de chaîne". En effet, une chaîne est d'un meilleur rendement et s'use moins vite quand elle travaille bien droit. Par exemple, si vous roulez avec votre chaine sur le grand plateau et le grand pignon vous pourrez observer qu'elle travaille complètement de traviole. En général, cette position est légèrement plus bruyante, votre vélo pleure mais indifférent-e à sa souffrance vous persistez à le torturer.
Néanmoins, l'attentat le plus fréquent dont est victime cette merveille mécanique consiste en l'absence totale de lubrification. Il y a un paquet de chaînes qui connaissent une vraie traversée du désert. L'autre extrême en matière de mauvais traitements consiste à la tartiner de graisse qui, dès la première sortie, va agglomérer toutes les saletés de passage pour fabriquer un cambouis bien abrasif ! On ne le dira jamais assez, utilisez de l'huile fine en petites quantités et basta !
Il est parfois difficile de vérifier l'état d'usure de cet organe essentiel du vélo. Un-e cycliste n'est pas comparable à la régularité d'un moteur. Et puis, il existe tellement de chaines différentes : monovitesse, 5 à 8 vitesses, 9 vitesses, 10 vitesses, et désormais 11 vitesses ! En devenant de plus en plus étroites, les chaînes deviennent également plus sensibles à l'usure. Ceux et celles qui pédalent en force "mangent" plus de chaîne que ceux et celles qui donnent dans la vélocité. Bon, il faut reconnaître que souvent je vois des transmissions tellement pourries que je n'ai pas besoin de beaucoup d'expertise pour affirmer que les pignons et la chaine sont à changer et parfois jusqu'aux plateaux pourtant moins sensibles à l'usure car protégés par leur plus grand nombre de dents répartissant mieux l'effort. Mais, il y a aussi des vélos bien entretenus avec des chaines changées régulièrement avant que les pignons ne soient trop attaqués, ce qui permet d'éviter un gâchis de pièces détachées, de protéger son porte-monnaie et accessoirement de rouler l'esprit tranquille avec un vélo pleinement opérationnel et d'un rendement optimal. Alors pour ces cas là, il existe un petit outil indispensable qui se nomme bêtement "contrôleur d'usure de chaîne". Je vous présente le mien :
Son fonctionnement est très simple, en s'usant, la chaîne s'étire, cet outil mesure sur quelque maillons cet allongement. Sur une chaîne neuve, cela va donner ça :
Comme vous le constatez, la chaîne n'est pas étirée parce que l'ergot de l'outil n'arrive pas à s'insérer dans la chaîne. Par contre, avec une chaîne très usée, il en va tout autrement :
La chaîne s'est tellement distendue que l'ergot rentre parfaitement dans la chaîne. Chaîne qui va instantanément rejoindre la poubelle accompagnée par les pignons, car en l'occurence, l'usure générale est trop avancée. Si vous observez bien l'outil, vous remarquerez qu'il dispose de deux mesures d'usure. +0,10 mm d'étirement = poubelle pour la chaine et les pignons. +0,075 mm = simple changement de chaîne car il n'est pas trop tard.
Bon, à défaut d'avoir été clair, j'espère ne pas avoir trop semé la confusion dans vos esprits. Si c'est le cas, achetez vous un vélo acatène ou à courroie et oubliez immédiatement tout ce fatras inutile.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire