Déception

Les résultats de l'enquête 2012 sur les déplacements au sein de l'agglomération angevine ont été publiés il y a quelques semaines. La dernière enquête datait de 1998, c'est dire que cette photographie des habitudes de déplacements était attendue.

Je me suis donc précipité sur la page présentant les parts modales des différents modes de transports. Quelle ne fut pas ma surprise de constater que la part du vélo avait baissé, passant de 3,7 % en 1998 à 3,1 % en 2012 ! Bien entendu, cela est à tempérer par la grande augmentation générale des déplacements qui implique probablement qu'en nombre pur, les déplacements à vélo sont plus nombreux. Et puis, il est toujours agréable de constater que les déplacements à pied sont par contre en légère augmentation.

Il n'empêche que je m'attendais à ce que la pratique du vélo soit plus conquérante. Et puis, la lecture d'une petite phrase m'a bien foutu les glandes : "la part du vélo baisse mais elle reste dans la moyenne des résultats récents d’autres agglomérations." Peut-on se satisfaire de savoir qu'on est ni pire ni meilleurs que les autres villes de France ? Le problème ne serait-il pas à un niveau plus global ? Ne sommes-nous pas déjà entrés en plein dans une crise écologique majeure ? Qu'Angers soit une bonne ou une mauvaise élève au niveau français, je me m'en moque comme de l'an 40 (bien que mes études d'histoire ancienne me poussent à respecter cette vénérable année), je constate simplement que collectivement nous allons droit dans le mur si nous ne changeons pas nos manières de nous déplacer (et tout le reste qui va avec) et qu'à 3 % de part modale pour le vélo et 60 % pour la bagnole le rééquilibrage tant attendu n'est pas encore là.

Je me permet de mettre le lien vers le pdf disponible sur le site d'Angers Loire Métropole comme ça vous en tirerez vous-mêmes les conclusions qui s'imposent.

Archives

Il date cet article ! il s'agit de l'édition du 1-2 septembre 2007 de Ouest-France. Je n'ai pas scanné le titre : "Ils veulent "vélorutionner" vos transports !" Un article paru à l'occasion de l'anniversaire de la vélorution angevine. Cette dernière ce sera tenu chaque mois de septembre 2004 jusqu'à s'éteindre faute (à mon avis) de "propagande" adéquate vers 2009. Cinq années de rassemblements ça donne un nombre incroyable de rencontres, la naissance par capillarité d'un bon paquet d'initiative (l'atelier doit beaucoup à la vélorution), ça donne un nombre impressionnant de cyclistes qui se fédèrent, et un coup de pouce pour changer les mentalités des automobilistes envers les cyclistes. Vous en déduirez aisément que ça (me) manque ! C'est quand même pas tous les jours que jusqu'à 200 cyclistes se réapproprient l'espace ! Et puis cet esprit de contestation tout en décalage, c'était un régal !

Nota Bene : J'use rarement autant des points d'exclamation. Mais là, j'ai comme une bouffée de joie rien qu'à repenser à tout ça ! Oui ! Incroyable ! Trop cool !

Bof !

Je n'aime guère le nouvel aménagement cyclable qui traverse le parking près de la Place Molière, à l'emplacement de l'ancienne gare routière... Je trouve que c'est vraiment une étrange idée que cette piste cyclable qui erre parmi les rangées d'automobiles. Une traversée épique qui demande beaucoup d'attention pour éviter le capot des caisses qui sortent de leur place, sans compter le fait qu'il faille couper les voies de circulation internes au parking. Une vraie épreuve. Une piste qui sent le pis-aller parce qu'on sait pas vraiment ou la caser. Vraiment, je ne comprends pas. Et comme les photos en attestent, les automobilistes n'ont pas plus compris...

Un grand bof cette piste : beaucoup de peinture pour peu de résultat...