C'est un sketch classique à l'atelier et je l'ai probablement déjà narré ici. Après autant de billets et l'âge avançant, je considère que j'ai droit à des redites. Après tout de soi-disant chaines d'info ne bâtissent-elles pas leur audience sur une ou deux obsessions ressassées en continu ?
Le téléphone sonne, c'est monsieur X qui me demande où en est son vétété laissé la veille pour une crevaison. Je suis embêté car je ne me souviens pas de la réparation en question. Qui plus est, j'ai un client devant moi qui poireaute. Je propose de rappeler d'ici un court laps de temps.
Armé du nom, du téléphone et d'une description succincte du vélo je fais le tour des vélos en attente de restitution. Mais je ne le trouve pas. Alors je fais le tour de tous les vélos dans l'atelier, un à un. Mais encore rien.
Je rappelle monsieur X et demande une description plus précise et je promets de vite revenir vers lui. Sauf que je n'ai pas un seul cycle de cette couleur dans tout l'atelier.
Nouveau coup de fil, j'ai une petite goutte de sueur sur la tempe. Un peu désemparé, je propose au monsieur de passer à l'atelier qu'on regarde ensemble. Il est 14h. "Oui, j'arrive tout de suite", me dit-il.
Je me remets au travail. Je suis sur des charbons ardents. Une heure s'écoule, j'ai hâte d'en finir, le temps est gluant. Au bout de deux heures d'attente mon esprit papillonne beaucoup. L'heure de la fermeture arrive, monsieur X ne s'est pas montré.
Une autre journée s'écoule sans son passage.
Puis une semaine.
Cela fait deux semaines que je (ne) l'attends (plus). J'espère qu'à l'atelier concurrent où il est allé récupérer son vélo tout était prêt en temps et en heure.
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