L'après-midi s'écoule paisiblement, je me suis attelé à la lecture de
l'opuscule consacré à "La Bande à Bonnot", dans une
collection destinée à l'édification des masses intitulée "Le
Crime ne paie pas". Cette série du début des années 1970 se
présente comme une concurrente directe de la "Télévision"
(bon courage, mais au moins toutes ces majuscules prouvent que la maison
d'édition prend sa mission et son adversaire au sérieux). L'idée est de présenter
une "reconstitution visuelle" animée par "un constant
souci d'exactitude historique". Traduction : un truc accrocheur et facile à
lire, une sorte de roman-bédé pour affrayer (un peu) les bambins sous la couette ou pour égayer l'attente en gare de Vierzon des permissionaires regagnant leur lointaine caserne. Quoi de plus adéquat pour
appâter le chaland en ouverture de collection que l'épopée des bandits
tragiques de l'anarchie ? A parcourir la liste des titres parus où à
paraître je ne décèle une sérieuse concurrence que dans "Le
Vampire de Dusseldorf" qui m'intrigue par le mystère qui l'entoure de ce côté du Rhin.
Si la bande à Bonnot est connue pour son usage criminel et
précurseur de l'automobile, la bicyclette n'est heureusement pas
absente ce qui me permet de partager le fruit de mon
oisiveté.
Près d'Asnières, sur la route de Saint-Denis, deux agents et
un inspecteur voient passer cette voiture [...]. Mais comment la
poursuivraient-ils ? Ils n'ont que des bicyclettes.
L'homme, très jeune, imberbe, une figure de bébé rose, porte
sur l'épaule une bicyclette.
Voilà, vous m'excuserez volontiers de
désormais vous laisser à vos cauchemards peuplés
d'anarchistes pétaradants et sanguinaires. Quant à moi, par pur esprit d'exactitude historique, je vais essayer d'acquérir "Le Vampire de Dusseldorf" afin de combler un vide béant dans ma connaissance de l'histoire européenne.
La Bande à Bonnot, Paul Gordeaux, images de Chancel, éditions J'ai lu,
Paris, 1970.
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