À qui est ce vélo ?
est loin d'être une nouveauté. Publié pour la première fois au
Japon en 1982, il n'est tombé entre mes pognes que la semaine
passée. Comme la couverture le laisse à présager, il s'agit d'un
livre « jeunesse ». Je ne suis guère spécialiste en la
matière. En béotien je me demande : à quelle jeunesse
s'adresse cet ouvrage ? Je crois pouvoir affirmer qu'il ne s'adresse
pas à celle qui a vomi du rosé-pamplemousse sur le perron de
l'atelier un jeudi soir de septembre. Avoir dans les 2 à 4 ans me
semble idéal pour savourer (comme il faudrait le faire avec cette
noble boisson qu'est le rosé-pamp') cette histoire qui ravira aussi
bien les gnomes en draisienne que ceux et celles qui enfourchent avec
passion leur béclard.
La trame est simple.
Un bambin, particulièrement fier de son vélo, chemine. Il tombe sur
une bicyclette à la géométrie pour le moins étrange. L'enfant ne
tarde pas à découvrir avec joie à qui appartient la bizarrerie. La
page qui suit voit le proprio en question faire irruption pour se
mettre au guidon (si il en a un) de l'engin.
S'en suit une
succession de vélos plus ou moins loufoques adaptés à la
physionomie d'un animal : tout en long pour le crocodile, doté
d'un éclairage puissant pour la taupe, etc. Comme il se doit avec
les marmots, la surprise et le comique de répétition charpentent
l'intrigue.
La chute est d'un
humanisme touchant envers ceux et celles ne peuvent pas pratiquer le
vélo. Tout du moins c'est le message sous-jacent que je crois
déceler.
Tracé à la ligne
claire, le dessin de Takabatake Jun est minimaliste. Il est rehaussé
d'à-plats de couleurs franches, c'est tout à fait adéquat pour le
daltonien que je suis.
Pour terminer cette
chronique, voici la quatrième de couverture de l'ouvrage, histoire
de répondre en écho à la question haletante posée en couverture : À qui est ce vélo ?
À qui est ce vélo ?,
Takabatake Jun, Picquier jeunesse, 12€.
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