Morceau choisi de Larchmütz 5632 de Jean-Bernard Pouy :
Ils savaient tous les deux qu'avant de se barrer sous les glauques tropiques, ils se devaient de rendre un dernier salut à Momone et Larchmütz, deux êtres qui, eux, ne les avaient jamais trahis, peut-être d'ailleurs les seuls, ils méritaient bien ce détour, et, après, direction Nantes, où un avion les attendaient, un zinc sans doute rempli d'ingénieurs en pétrole, ou de chercheurs en aéronautique, en fusées, Kourou coucou et tout le bordel. Bientôt, ils répareraient des vélos, occupation suffisamment passéiste pour les satisfaire. Le monde moderne était trop à chier.
Je profite de l'occasion pour lever une petite objection. En effet, cher Nanard, comme tu le sais, j'ai toujours été admiratif devant ta prose. Néanmoins cet extrait me pose un cas de conscience. La relecture de ton manuscrit a certainement été imparfaite. A l'instar d'un personnage de ton livre, je suis moi-même un peu téléphate et tout aussi vache. Ceci, cumulé à mon métier de mécanicien-vélo, m'autorise donc à remettre les deux dernières phrases de cet extrait dans l'ordre immuable qu'elles auraient dû connaître dès l'impression du roman :
Bientôt, ils répareraient des vélos, occupation suffisamment moderne pour les satisfaire. Le monde passé était trop à chier.
Connaissant ta sensibilité libertaire et, par conséquent, ta foi en un avenir radieux, il ne pouvait en être autrement. Merci d'intégrer cette modeste mais cruciale correction dans les futures éditions de Larchmütz 5632. Evidemment, les droits d'auteur te reviennent entièrement, je n'ai fais que lire dans tes pensées. A ce propos, veux-tu bien me pardonner. pour cette intrusion ?
Une dernière chose, si tu veux apprendre à régler un dérailleur sois le bienvenu à l'atelier. Tu verras, il y a de quoi écrire un roman.
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