dimanche 12 juillet 2015

Comme des grands

J'ai pleins d'anecdotes à vous raconter sur ma journée d'hier. J'ai effectué deux sorties à vélo très riches en émotions et en rebondissement. J'aimerais vous raconter ma poursuite infructueuse des amis engagés sur le "1000" (kilomètres). J'aimerais aussi vous raconter comment il m'a fallu 30 bornes pour associer ma sensation d'inconfort avec le fait qu'à mon lever, encore dans les limbes du sommeil, j'avais enfilé mon cuissard à l'envers. Et puis, je voudrai expliquer comment j'ai résolu la question, vaguement à l'abri d'un buisson, juste quand un groupe de cyclistes déboulait. J'aimerais aussi vous narrer ma rencontre crépusculaire avec un automobiliste qui, répondant à ma question, affirmait que "Oui, il faudrait vous écraser pour que vous compreniez comment on doit rouler !", et comment j'ai réussi à garder mon poing à l'écart de sa figure rougeaude.

Malheureusement, je vais vous parler (pas trop longtemps, j'ai d'autres choses à faire) d'une petite bande qui, vers minuit, dans la nuit de vendredi à samedi a joué avec des bombes de peinture sur notre local, sur le portail de nos voisin-e-s de L'Etincelle, sur les murs de la maison occupée [Le Slip], ainsi que sur le portail des Restos du Coeur. Des gens qui n'aiment pas les livres, les lieux alternatifs, les pauvres (qui plus est si ce sont des pauvres étranger-e-s) vous me voyez venir, non ? Rappelez-vous. Je ne vous propose pas de photos de leurs méfaits, artistiquement parlant c'est indigent, beaucoup de croix celtiques (c'est plus facile à dessiner que les croix gammées, il y a moins de risque de se tromper) ; politiquement on a affaire à un gloubiboulga : "fuck antifa", "anti antifa", etc. Oui, je sais ce que vous pensez, écrire "Nous sommes des fascistes" aurait été moins tortueux et plus juste mais, un peu trop gourmand en temps et plus connoté dans l'esprit collectif. Je vous passe les détails.

Vandaliser les locaux de la rue Maillé semble être devenu une sorte de rite de passage obligé dans le processus de formation "militant" pour toute cette clique d'extrême-droite qui recrute une piétaille jeune et corvéable. En juin, nous avions demandé et obtenu d'une petite bande d'identitaires, surpris en train de differ rue Maillé, un tract tout ce qu'il y a de plus raciste, de dégager. Moyenne d'âge de notre équipe de chevaliers sauveurs de l'Occident ? 16 ans. La relève semble donc momentanément assurée grâce à un séduisant mélange de concepts politiques simplistes et d'activisme bon marché. Frisson garanti. Selon moi, il manque juste un uniforme qui claque un peu et conférerait une identité visuelle plus percutante lors de leurs actions. Je profite de ce billet pour suggèrer l'uniforme suivant qui, cerise sur la gâteau, est aux couleurs de l'Anjou :

D'autres infos ici !

Aucun commentaire: