samedi 2 novembre 2013

Sortie impériale

La pluie continue de vendredi a littéralement douché mes velléités vélocipédiques : d'abord un départ aux aurores tellement pluvieux qu'à peine passé le panneau de sortie d'Angers, un arc réflexe incontrôlable m'a fait effectuer un demi-tour fulgurant vers mon lit. Après une petite sieste matinale, le mauvais temps semblant s'être un poil éloigné, je me suis remis en tête de partir. Il n'aura pas fallu cinq minutes pour qu'un bris de verre vraisemblablement redevable aux libations halloweenesques ne me coupe net mon élan. Il y a des jours où je n'ai pas envie de faire du vélo, hier c'était le vélo qui ne voulait pas de moi. Pourtant, mes plans étaient très précis pour ce long week-end. Il aura fallu quelques milimètres d'eau pour que mes espoirs soient noyés. J'étais vexé comme un pou et même un peu triste car, j'avais prévu de rendre visite en route, à des êtres chers. Le gîte et le couvert m'étaient promis.

J'ai donc revu mes projections à la baisse et me suis improvisé une sortie ce jour. Pas de pluie mais un vent continu qui pour un peu m'aurait presque laissé un acouphène. Je me permets de vous faire profiter de ma vie au grand air au travers de quelques photos. Les autochtones les plus avisé-e-s n'auront pas de mal à deviner vers quelle direction je me suis embarqué pour cette virée d'un peu plus de 100 bornes.

Certain-s- avaient décidé de passer le bac. De loin, ça ressemblait trop à un plan galère et puis j'ai déjà donné, j'ai opté pour l'école buissonnière.

Il n'y a pas que la Loire qui coule dans la région... Je rêve d'arriver à un jour à prendre une photo de carte postale avec une église, une belle rivière et tout le toutim. Sans succès jusqu'à présent. Il me faut persévérer.

En route, je suis en général assez attentif aux noms des lieux-dits. Ceux-là m'ont pas mal parlé.

La juxtaposition de ces éléments hétéroclites m'a embrouillé. Mes yeux lisaient bien "route barrée" mais, dès que je regardais le calvaire, mon cerveau affichait "voie sans issue". Bah, de toutes façons je suis passé outre. Les voies du seigneur ne sont plus ce qu'elles étaient...

Ce jardin est à peu près au milieu de nulle-part. Je doute qu'il soit alimenté de quelque manière que ce soit en électricité. Le côté dissuasif de la vidéosurveillance tourne vite en eau de boudin. Je me suis dit que si j'étais plus jeune, le proprio du terrain aurait probablement affiché : "terrain miné". Voilà, c'est sûr on est bien au 21ème siècle.

Enfin, parfois le 19ème siècle est encore bien présent dans le paysage. Pas de chevaux devant la caserne, j'en ai déduit que les gendarmes étaient en patrouille. J'ai filé sans demander mon reste.

J'ai eu droit à un peu de poésie pendant ma pause déjeuner. Je me suis demandé si les phtalates de mon bidon pourraient porter préjudice à la santé cette sympathique bestiole ou bien si elle était déjà largement immunisée.

Pour finir, une photo de mon vélo parce que, mine de rien, vous parcourez un blog qui a trait au cyclimse. Le voilà donc avec ses beaux habits d'hiver : un guidon de vétété, des garde-boues qui traînaient dans l'atelier, des pneus de cyclo-cross et même un porte-bagage.

A bientôt pour de prochaines aventures.

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