Il aura suffit d'un petit coup de train pour bénéficier d'un léger décalage, amplement suffisant pour arpenter des routes et des chemins moins rebattues. Il n'y aura pas assez de dimanche dans ma vie pour connaître toutes les routes d'Anjou et cette idée suffit à mon bonheur. Hier, le ciel était chagrin mais la pluie nous a toujours devancés et le vent en notre faveur soufflait suffisamment fort pour déclencher "l'effet char à voile" que j'apprécie tant à vélo. Notre avons débuté notre parcours dans les Mauges mais avons rapidement filé vers la forêt de Beaulieu-sur-Layon.
Comme vous le constatez, nous avons croisé quelques espèces animales et végétales endémiques, sauvages ou domestiques. Certaines rencontres ont fait remonter en moi des souvenirs familiers mais que je cherche souvent à refouler. Méfiez-vous, sous des abords et des couleurs sympathiques, elles se révèlent souvent un peu trop invasives et bruyantes. Je n'ai pas pris le temps de photographier toutes les formes de vies tant elles étaient diverses. En sous-bois, les limaces étaient nombreuses et suicidaires. Beaucoup ont eu la chance de bénéficier d'un petit coup de guidon salvateur de ma part. Il est juste de reconnaître que j'aurais eu le sentiment de souiller mon beau vélo et que je n'aurai pas goûté être éclaboussé par du cadavre de limace. Déjà que mon cerveau était obsédé par les milliards de tiques assoiffées de sang attendant mon passage tapies dans l'ombre. Comme beaucoup d'humains, je préfère les grosses bêtes et inévitablement, de toutes celles croisées, c'est "l'âne-binos" qui a gagné toute ma sympathie.
Malgré les inévitables désagréments, la traversée de la forêt était fort sympathique. Comme souvent, la taille des pneus de mon vélo est à l'antithèse de la pratique prévue. J'avais donc opté pour mon monovitesse chéri et ses pneus fins. Bien entendu, je me suis retrouvé dans des chemins défoncés par les chevaux. Par analogie, j'ai eu une pensée émue pour les mecs/nanas qui jouent du marteau-piqueur toute la journée. J'en suis venue à me demander s'ils/elles n'auraient des aptitudes particulières pour le cyclo-cross. Quoi qu'il en soit, la forêt embaumait tout ce qu'elle pouvait et les zones de coupe sentaient bon les pastilles "La Vosgienne" de mémé. Vue la taille des tas de bois, les bûcheron-ne-s locaux s'attendent à un hiver rigoureux, on vous aura prévenus.
Heureusement, la civilisation était suffisamment proche pour qu'on puisse se ressourcer. Même au cœur de la forêt elle distillait quelques signes de sa toute-puissance émancipatrice.
Tout s'est fini par l'inévitable et traditionnel "café-clope-chien" à la terrasse d'un bistrot. Et, c'est avec un ouf de soulagement que vous êtes désormais libéré de l'emprise de mon esprit torturé aux associations d'idées foireuses.
lundi 19 août 2013
Café-clope-chien
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