Ce club est pour le moins discret. Cela semble tout naturel tant son entrée est sélective bien que la règle du jeu soit fort simple (à énoncer). Pour être admis dans cette étroite confrérie, il "suffit" de franchir au moins 100 cols différents dont au moins 5 culminant à plus de 2000 mètres. Cette folie est née en 1972 de la volonté d'un cyclotouriste savoyard grimpeur acharné : Jean Perdoux. Ce que j'apprécie dans le Club des 100 cols c'est que la validation se fait sur la bonne foi du cycliste. La confiance règne. Il suffit que les cols soient reconnus dans la liste de l'association. Dommage pour moi, je connais en Maine-et-Loire un col de complaisance à 79 mètres. Je pars donc avec un net retard sur certain-e-s qui en sont déjà à plus de 1000 franchissements.
J'ai donc un client qui fait partie du club. A lui seul, il reflète l'état d'esprit du club et cette approche joviale du vélo. La semaine passée, l'air de rien, il m'a confié en être à 382 cols. J'ai jetté un oeil effaré à son vélo et me suis dis qu'une photo s'imposait :
C'est probablement le seul Topbike qui mérite vraiment son nom. En général, je n'ai rien contre cette marque lorsque je l'aperçois au sommet des déchèteries. Cet exemplaire est probablement le seul vélo de grandes surfaces qui tutoie ainsi les grands espaces. Savoir qu'un cycliste passe des dizaines de cols par an sur cet engin hors d'âge et presque d'usage me fait relativiser le fétichisme ambiant sur matériel et me rappelle que le plus important dans le vélo, c'est le cycliste.
Club des 100 cols
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