mercredi 25 avril 2012

On a roulé sur de la merde

Dernièrement, j'ai du changer le moyeu de plusieurs roues en pignon fixe. Le problème récurrent concerne des filetages de mauvaise qualité et donc foirés. Je pourrais m'en frotter les mains parce que jusqu'à présent, ces roues, elles n'ont pas été achetées à l'atelier. Mais, ça me gratte parce que c'est révélateur d'une dérive. Il y a quelques années les pièces de pignon fixe était rares. La plupart des vélocistes n'en avaient pas en stock. A vrai dire, à Angers, il y a avait un vélociste qui proposait un modèle. Le modèle était bien correct et le vélociste sympa et compétent nous a bien aidé à faire nos premières conversions. C'était un temps où les pignons fixes se comptaient sur les doigts d'une main à Angers. Et pourtant, c'était il y a seulement 7 ans. Ces souvenirs d'anciens combattants sont révélateurs du fait qu'à l'époque, le pignon-fixe était synonyme de vélodrome où, à la rigueur, d'entrainement hivernal pour les routiers. On était dans le domaine de l'activité sportive pure. Et le cyclisme n'est pas réputé pour être un sport des plus abordables... Les pièces étaient donc onéreuses. Onéreuses mais de bonne qualité. Ma première paire de roues est toujours en circulation et toujours pimpante. Avec la vogue "fixie" l'offre s'est très largement étendue. La concurrence fait également rage et la bataille des prix s'est engagée. Le souci, c'est qu'en même temps que la baisse des prix, on a assisté à une baisse de la qualité. Je vois des "chinoiseries" à la durée de vie prévisible et risible. Aujourd'hui, il y a une qualité plancher en dessous de laquelle je me refuse à aller. J'ai toujours vue une paire ou une roue fixe comme un investissement. Un objet de sûr et de qualité, pas un objet jetable. On a pas les moyens d'acheter de la merde ! Il vaut mieux repousser l'achat et économiser que se ruer sur une roue pas chère, la foirer en 2 mois et devoir effectuer un nouvel achat. Il y suffisament de fois où nous marchons dans la merde, pas la peine d'en rajouter et de se mettre à rouler avec des merdes. Voilà, c'est tout !

1 commentaire:

thomas a dit…

bien d'accord avec toi...Mais leur nombre pullule et parler de qualité aujourd'hui c'est un peu comme pisser dans des violons yamaha j'ai bien l'impression que laisser ces nouveaux fixés s'équiper low-cost est la seule solution pour qu'ils comprennent.

A force de répeter que le process d'achat d'un vélo n'est pas le même qu'une table basse chez Ikea, on commence à passer pour des vieux cons.

Moi je laisse les types plier leurs chinoiseries au premier skid, au final 199€99, ce n'est pas si cher payé pour une petite leçon de vie :)