mercredi 2 février 2011

54x13


54x13, c’est un rapport démentiel. Comment dire ? C’est « mettre tout à droite », « poser une plaque », « emmener de la braquasse », etc. Oubliez les finasseries, vous êtes « dans le dur ». Je préfère de loin le « tao de la socquette légère ». D’où mon appétence pour le vélo mono-vitesse et son 42x16 de guignol. Eternelle opposition de la puissance et de la vélocité… Choisis ton camp !
54x13, c’est l’histoire de Lilian, un obscur, un « porteur d’eau » qui arrive à s’extraire du peloton en même temps que de sa routine. Ce faisant, il enfreint certaines des règles tacites qui régissent le petit monde de la course et se le met à dos. Finalement, il y trouve son compte. Il commence enfin à exister aux yeux des ses pairs mais aussi pour lui-même : plutôt détesté que transparent ! Commence alors une lutte sans merci entre la meute et le fuyard, mais aussi pour Lilian, entre la tête et les jambes.
54x13, c’est une démonstration de tactique sans stratégie.
54x13, n’est pas un « roman sportif ». Sa noirceur sied mal aux bouquets forcés et aux sourires fanés des podiums.
54x13, c’est un roman de Jean-Bernard Pouy dont je conseille plus que vivement la lecture.
Un petit extrait en guise de mise en bouche :
Le public est sacré. Sans public plus de course cycliste.
Et comme le public est sacré et sait qu'il est sacré, il est dangereux.
Il faut s'en méfier. Le public vit une histoire d'amour, il peut faire la pire des bêtises.

J'ai une copie du bouquin (éditions L'Atalante) à l’atelier que je prête volontiers...

2 commentaires:

Rita a dit…

Moa moa j'ai plus rien à lire en ce moment !!
J'ai finit "Courir" sur Emile Zatopec alors en selle !!

La Tête dans le Guidon a dit…

Il est de côté !