jeudi 3 janvier 2019

Cash dévastation

En général, je profite de la nouvelle année pour faire un petit bilan financier de l'atelier. Cette année j'en partage les résultats avec vous.

En toute franchise, 2018 a été une année très médiocre d'un point de vue économique.

Grosso modo, je repartis mes revenus du travail (je pourrais bien dire revenus tout court puisque, pour des raisons kafkaïennes, je ne touche pas d'aide sociale) en deux catégories. D'un côté les versements que j'effectue de mon compte professionnel vers mon compte personnel, de l'autre tous les avantages en nature payés directement aux frais de l'atelier : bouffe, déplacements, produits culturels, fringues, etc.

Entrons dans le vif du sujet.

En 2018, je me suis versé 6160€ et j'ai bénéficié de 3151,17€ en nature. Cela fait donc la somme de 9311,17€.

Cela correspond respectivement en moyenne à 513,33€ et 262,59€ et produit un total mensuel moyen de 775,93€. Gardez à l'esprit que mon activité est très saisonnière et que les variations sont fortes, en l'occurrence un versement de 0 à 1005€ en fonction des mois.

Sachant que mes semaines tournent autour de 45h de travail mon taux horaire effectif est donc de 4,31€ à mettre en regard avec mon taux horaire "officiel" de 36€/h.

L'année passée n'aura donc pas été celle de mon changement de classe sociale. Je reste en bas de l'échelle sur un barreau prêt à craquer parce que nous y sommes en trop grand nombre.

Pour autant, pas de défaitisme, même si ces chiffres ne sont pas satisfaisants et que depuis 4 ans mes revenus ont subi une érosion sensible alors que mon chiffre d'affaire est relativement élevé et en légère augmentation. Une partie du problème n'est pas de mon ressort mais une partie de la solution est entre mes mains, ce qui ne veut pas forcément dire que je vais étrangler les client-e-s pour qui mes services sont toujours "trop chers"*. Blague à part je souhaite mieux "valoriser" mon travail dans toutes les acceptations du terme. C'est mon gros chantier pour l'année à venir.





* Pour vous faire comprendre ce que ce genre de réflexions me fait éprouver, je vous conseille d'écouter très fort cet excellent morceau du groupe Pissed Jeans et d'en décortiquer les non moins excellentes paroles. Qui plus est, il y a même une référence au vélo ! Je crois que ça vaut tous les discours du monde. Si vous ne supportez pas ce genre de musique dites-vous que je ne supporte pas les réflexions en question.



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