lundi 3 août 2015

Au fond du jardin

Il me faut reconnaître que je suis plutôt de nature casanière. Les grands voyages lointains ne m'attirent pas plus que ça. Je n'ai rien du voyageur sans attaches qui se moque éperdument de la destination tant qu'il peut assouvir son besoin de nomadisme. J'ose espérer ne pas être un simple (j'allais dire "bête") touriste auquel seule importe la destination et pour qui le déplacement est une perte de temps doublée d'une fatigue inutile. Je crois pouvoir me définir comme un promeneur. Je papillonne de ci de-là autour de moi. Le monde dans son immensité reste attirant et mystérieux. Ma vie ne suffira pas à en découvrir les confins mais je n'en tire aucune frustration, au contraire cela déploie à l'infini les possibles. Cette vision a au moins l'avantage de laisser une large place à l'enchantement.

Grâce au rayon d'action offert par le vélo, mon côté casanier ne se transforme pas en pantouflisme aigu. Quand je pars "faire un tour dans le fond du jardin", j'ai systématiquement la joie de re-découvrir de petites merveilles. Il y a un recoin où j'aime par dessus tout divaguer, c'est tout près mais, par un enchantement qui ne se disperse jamais, je m'y sens à l'écart de tout.

Parti avant l'aurore, j'ai accueilli avec grand plaisir le soleil venant réchauffer mes os glacés par la nuit et mon excès d'optimisme vestimentaire.

D'autres que moi s'étaient fait pigeonner et faisaient de même avant d'entamer leur journée.

Indifférentes à nos souffrances, les mieux pourvues en corps adipeux vaquaient déjà à leurs occupations.

Un peu fanfaron, un habitant de Passavant-sur-Layon dit habiter "le plus beau village de France". J'aime pas trop les classements mais c'est sûr que ce village joue en première division. Un endroit à tort sous-estimé mais c'est tant mieux pour le gros égoïste que je suis.

Le Roi et la Petite Reine

Un pont roman qui n'enjambe plus qu'une mare.

Une surveillance très discrète. Pour ne pas dire inexistante.

Fin d'interdiction des décapsuleurs.

Comme le vent (favorable) !

Le crise de l'immobilier est installée depuis bien longtemps par ici. Difficile de caser un bien aussi superbe soit-il. L'abandon gagne.

Saint Généroux est généreuse et valait le détour : une église romane de toute beauté, un pont médiéval mignon tout plein, un bar calme et accueillant. Un régal.

Avec la chaleur accablante qui règne, ça permet de repartir le gosier moins sec que les mares du coin.
 
Les visites intéressées dans les cimetières se succèdent.
 
Après un passage en plaine j'apprécie le retour d'un poil de relief ainsi que les petites routes viroleuses qui vont avec.

L'Argent vaut largement l'or.

L'endroit idéal pour se laisser couler dans le sommeil.

Puis je saute d'une rivière à l'autre par un passage à la source du Layon.

J'y étais !

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