lundi 12 septembre 2011

Tour de force


La même question tarabuste les tandemistes. Pourquoi ; alors qu'ils/elles sont deux et qu'ils mettent la pâtée à n'importe quel vélo simple sur le plat ; sont-ils (souvent) plus lents dès que la route monte ? J'ai trouvé une réponse satisfaisante de la part d'un lecteur dans un numéro de Sport & Vie (réponse reprise également par le blog BikeInLOve) :

La réponse se trouve dans ce que l’on connaît généralement en cyclisme, où l’avantage entre deux coureurs est généralement donné au plus costaud sur le plat et au plus léger dans la montagne. Ce qui s’explique très facilement.

En plaine, les forces de résistance sont essentiellement dépendantes de la surface exposée au vent (donc une valeur au carré) alors que la puissance dépend notamment du volume musculaire (donc une valeur au cube). Le second paramètre croit forcement plus vite que le premier. L’avantage va aux coureurs les plus musclés.

En montagne, la résistance à l’avancement dépend essentiellement de son propre poids (une valeur au cube) à laquelle on oppose toujours la même puissance (une valeur au cube). L’avantage d’être plus costaud est donc annulé par le surpoids et les coureurs musclés (style Cancellara) sont rattrapés par leur collègues plus légers (style Contador) qui bénéficient souvent d’une puissance rapportée au poids légèrement supérieure. A notre avis, le tandem n’est qu’une forme accentuée de cette évolution des gabarits en fonction du terrain.


Cela semble tenir la route, non ? D'autres explications, une théorie contradictoire ? A vous !


Crédit :
Jacek Sroka,Tandem, 2007.
Eau-forte + aquatinte.

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