jeudi 21 mars 2019

Crotte de mouche contre tas de fumier

J'ai récemment été démarché par une grande entreprise (marque serait plus juste) qui, entre-autres, fait de la livraison de bouffe à vélo. Pour ne pas la citer, son nom fait penser à une marque de margarine pour chasseurs. La proposition était de servir de petite plateforme logistique à leurs employé-e-s prestataires de service.

Je ne vais pas vous surprendre, j'ai refusé. Mon explication sera brève. J'ai pas envie d'être du côté du bourreau alors que je pâtis déjà indirectement des conditions de travail que Bébert* impose à ses coursiers-e-s. Accepter aurait aussi inévitablement fait sourdre en moi un sentiment de dédoublement de personnalité assez inconfortable.

Et puis, en tant que crotte de mouche (à l'échelle économique), ça fait drôlement du bien de dire non à un des plus gros tas de fumier en compétition. Le pouvoir de dire "non" est incroyablement plus rémunérateur que de se laisser passer la laisse au cou pour quelques centaines d'euros par mois. Je m'en délecte encore.





*Le nom a été changé pour préserver son "anonymat".

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