mardi 7 février 2017

Une vraie boucherie

De manière récurrente le mois de février se distingue par le peu de réparations à effectuer. C'est donc une période un peu tendue financièrement où je repousse mes velléités d'OPA agressives sur les marques de vélos les plus prestigieuses. Vous comprendrez que ce n'est pas une saison où je me berce d'insouciance. A tel point que mon activité professionnelle s'immisce jusque dans la ouate de mon sommeil. Voici le souvenir de mon dernier rêve.

J'entre dans un magasin qui se présente comme un primeur. J'ai sous les yeux quantité de fruits et légumes. Pourtant, je m'adresse au vendeur installé derrière un haut comptoir pour lui commander des câbles et de la gaine de frein. Le vendeur est accoutré en boucher avec un épais tablier blanc et le calot assorti. Surtout, et cela ne semble pas m'émouvoir, mon interlocuteur n'est autre que Bernard Hinault. Celui-ci me propose de lubrifier les câbles, ce à quoi je m'empresse de répondre par la négative en essayant de lui faire comprendre que je suis du métier. Il accède à ma requête mais ne semble guère convaincu.

Que peut signifier tout ceci ? Le câble symbolise-t-il ce maudit mois de février qui met un "frein" à mon activité ? Et pourquoi Bernard Hinault ? Il est loin d'être mon coureur préféré. Son légendaire caractère de cochon et sa mine renfrognée me poussent à en faire une figure tutélaire, le représentant indiscutable de ma profession avec laquelle on ne transige pas lorsqu'il s'agit de bien faire. Et pourquoi cette tenue de boucher ? Suis-je la victime expiatoire sacrifiée sur l'autel de la mécanique ?

J'en ai mal à la tête. Je vais de ce pas m'allonger sur mon divan pour entamer une sieste réparatrice. Février me fatigue, vivement le printemps.




ps : les plus alertes de mes lect-eurs/rices (ils/elles sont assez peu) auront noté le peu de rapport direct entre le tableau employé (L'Odalisque brune, env. 1749) comme illustration et mon propos. Néanmoins cet usage est tout à fait justifié parce que ce tableau est l'oeuvre du peintre Boucher. D'un point de vue psychanalytique ça se justifie parfaitement, non ? Qui plus est, vous n'êtes pas sans savoir qu'une paire de fesses rebondies implique un trafic considérable sur internet. Permettez-moi de faire d'une pierre deux coups.

2 commentaires:

Cyclusvisviva a dit…

Pour que tes objectifs cyclistes à venir soit couronnés de succès, la crudessence sera ta subsistance et un freinage de qualité ta providence. Le doute du bourreau n'est que ton propre doute, ton manque de confiance, tu ne veux pas être un Blaireau. Ça fera 60 €. À mercredi prochain, même heure.

La Tête dans le Guidon a dit…

T'aurais fait un bon lacanien !