lundi 11 avril 2016

Dernière ligne droite

La date fatidique du BRM 200 approche à grandes pédalées. J'ai mis ces dernières semaines à profit pour me préparer au mieux. Je n'ai peut-être pas assez de bornes au compteur mais les dernières sorties ont mis mon petit coeur dans le rouge. Disons que j'ai favorisé la qualité plutôt que les escarres. Qualité majorée par la présence de compagnons d'une forme physique éclatante. Hier, pas un panneau d'entrée de commune n'a été exempté d'une arrivée au sprint. D'où l'impression à l'arrivée d'avoir effectué un long fractionné de près de 100 km.

Vous constatez que parfois souvent j'étais trop loin derrière pour prétendre à la victoire. A ma décharge, jamais à ma connaissance, un coureur n'a immortalisé lui-même sa victoire en dégainant un appareil photo au passage de la ligne. On ne peut pas être au four et au moulin. J'ai néanmoins grappillé les miettes en profitant des faiblesses de mes camarades de jeu. N'étant pas en mesure de les faire plier par le feu de mes jambes, j'ai usé de quelques ruses doublées d'une connaissance intime du cadastre des coins les plus reculés de l'Anjou. Un peu comme si le régional de l'étape profitait d'un bon de sortie du peloton pour saluer sa famille mais, que par duplicité, il abusait de la faveur pour remporter le bouquet. Chez les professionel-le-s- il n'en résulterait un ostracisme sans retour. De mon côté, il suffira de payer un coup pour étouffer l'affaire.

Ne vous fiez donc pas aux apparences, mis à part une courte pause bucolique la sortie n'était pas de tout repos.

Certain-e-s en aurait peut-être profité pour déposer un ex-voto. Pardonnez-moi de n'être croyant et pratiquant qu'en matière de cyclisme. Et puis, tout saint qu'il est, ce Martin avait tout du hipster avec sa grosse barbe fluorescente.

J'ai parfois l'impression de n'être que l'ombre de moi-même. Pourtant, sur le chemin du retour, j'ai constaté que certains km semblaient beaucoup plus courts que d'autres.

Cette fausse facilité altère ma perception et me monte à la tête. Vivement dimanche prochain avec un long (et, espérons-le, pas trop mouvementé) atterrissage de 200 km !

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