lundi 14 décembre 2015

Plus belle la vigne

Hier, nous avons enfourché nos vélos pour aller boire déguster du vin au salon En Joue Connection qui se tenait à Rablay-sur-Layon. Le vin est un excellent prétexte pour pédaler. Le contraire est tout aussi exact. Ne me demandez pas de trancher.

J'ai été prosélyte auprès de mon cercle amical. Evidemment, la veille, au bar, l'enthousiasme était à son acmée. On se serait cru en pleine période électorale : les promesses, les serments et autres déclarations d'intentions enflammées s'enchaînaient presque aussi vite que les libations. Haut les coeurs ! Tellement haut qu'un ami l'a presque vomi au petit matin. Pour ma part, j'avais depuis longtemps gagné ma couche. C'est donc frais, dispo et armé d'un petit sourire narquois que de bon matin, en allumant mon téléphone, j'entamais l'habituelle revue des messages d'excuses. Certains assumaient franchement leur frasques :

D'autres tentaient des manoeuvres de diversions et se confondaient en excuses plus ou moins éculées :

C'est donc une bande restreinte, transie et néanmoins décidée, qui prend la route :

Excusez-moi, mon appétance pour les allégories foireuses l'emporte parfois sur mon devoir de clarté. Nous prenons donc la route en bande :

La cohésion du peloton est assurée au passage du fleuve sauvage. Le célèbre adage angevin hante nos esprits : "Nul n'est censé ignorer La Loire". A la vue d'une bouteille les esprits forts (et alcoolisés) déforment souvent ce proverbe en un tout aussi efficace : "Nul n'est censé ignorer la boire". Nuance de taille que nous ne prenons pas à la légère vue notre destination.

Les arbres sont morts :

La vigne s'endort paisiblement :

Au salon, le vin est quant à lui vivant et s'affiche sous une nature rigolarde. Qui plus est, il n'oublie pas d'être bon :

Plus que simplement pétillante la bière ne s'en laisse pas compter :

Nous prenons une très légère collation. Il nous faut reconstituer nos forces entamées par la lutte sans pitié menée par les éléments et le relief. Le cyclisme demande beaucoup d'abnégation. Uni-e-s dans un même élan nous faisons preuve de solidarité et chacun prend sa part du fardeau :

Il est trop vite temps de regagner nos pénates. Il nous faut pour cela remonter quelques côteaux. Cette leçon de géologie viticole appliquée n'est pas du goût d'une participante qui le fait savoir.

Malheureusement pour elle, il faut ensuite compter avec quelques bosses dont le faible pourcentage achève son moral. La voilà aux prises avec la désagréable impression d'être engluée dans un col pyrénéen.

En veux tu ? En voilà ! Le meilleur est pour la fin.

Nous atteignons Angers sans encombres. Le debriefing se fait sur l'absolue nécessité d'être autonome à vélo. L'un de nous ouvre sa besace et prouve par le geste qu'il n'a besoin de rien ni personne :








Les vignobles titres auxquels vous avez eu la chance d'échapper :
-Ne pas y aller par quatre chenins
-Tous les chenins amènent la morve
-Tous les chenins mènent au rhum
-Tirer le grolleau
-Gamay au verre
-Rabelais-sur-Layon
-Les côtes d'ivrognes

1 commentaire:

Cyclusvisviva a dit…

Du venin dans les vignes :

https://pbs.twimg.com/media/CQKJFAcWUAAOeJs.jpg