lundi 31 août 2015

Faire société

Bien souvent, loin de toute considération sportive, le vélo n'est qu'un prétexte pour traîner entre ami-e-s et recréer par cooptation une petite société des égaux. Ce dimanche n'a pas dérogé à la règle. Ce qui est plus inattendu, c'est que notre secte est allée en rencontrer une autre.

Nous avons tracé la route à travers le désert vert géant.

La récompense était à la hauteur du sacrifice. Nous avons pu nous initier au sport le plus lent du monde. Imaginez un jeu de boules dont la chaussure officielle est la pantoufle et dont le-la moindre pratiquant-e peut donner des leçons de balistique à n'importe quel général trois étoiles. Les sociétés de boule de fort sont de vénérables institutions de la sociabilité angevine. Leur code de bonne conduite fait passer les clubs de lords anglais pour des vastes assemblées de rustauds mal dégrossis.

Le diable est dans les détails.

La règle de base : ce qui se passe à "la soce" ne sort pas de ses murs.

Après un effort d'une telle intensité physique et mentale, il était nécessaire de s'octroyer un petit moment de détente avant de rentrer.

Ce dernier dimanche d'août avait un petit goût d'éternité finissante.

Franchement, Le Cannibal devrait prêter un plus grand soin dans le choix de ses pseudos lorsqu'il veut investir par chez nous. Nous ne sommes pas dupes.

Voilà un billet, où ne pointe pas l'ombre d'une roue de bicyclette. Quand je vous dis que ce n'est qu'un prétexte.

Merci à la Société Saint-Martin et à la famille M. pour leur accueil !

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