dimanche 31 mai 2015

Peine perdue

Mes frasques vélocipédiques ont été maigres depuis le brevet des 400 km. Tout au plus aller chercher le pain le dimanche. Alors, ce matin, la visite de courtoisie à un ami, avec ses 120 km et son fort vent de face, m'a rappelé qu'acquérir de l'endurance à vélo demande beaucoup d'effort et de constance. Surtout, perdre cette qualité si âprement acquise ne demande de souffrir que quelques heures de canapé et à peine autant de paquets de chips. Je me suis d'ailleurs senti aussi vide et poisseux que les paquets de chips en question. Ceci expliquant cela, vous excuserez le côté décousu de ma narration. Inutile de chercher une trame quelconque à ces quelques photos glanées en route.

A propos de glanage, c'est la première fois que j'observe l'usage d'une bicyclette comme arme de dissuasion à destination des nos amis à plumes. Je suis sceptique quant au potentiel d'effroi d'un tel épouvantail. Le propriétaire du champ a vu les choses en grand car, une centaine de mètres plus loin, dans le même champ, c'est une vieille automobile qui fait office de repoussoir. Toutes mes excuses pour la piètre photo !

Sur ma carte, le monde est petit, tout semble à portée de pédales.

Sur le terrain, il y a eu une une ou deux lignes droites qui m'ont remis en perspective la notion d'échelle.

Il y avait un moment que je ne n'avais pas arpenté certaines routes. Je n'avais pas gardé le souvenir que certaines boîtes étaient si select.

Petit passage par une bourgade, où pendant des années, a été extrait du minerai d'uranium. Le minerai était par la suite enrichi. Cela ne semble pas avoir été le cas de la commune. Parmi les rares témoignages de cette époque révolue, certains trônent comme il se doit au beau milieu d'un rond-point, haut-lieu périphérique de la mémoire collective.

En approchant du but, je reprends espoir et mon côté cucul la praline resurgit ainsi au beau milieu d'un bas-côté débordant de marguerites.

Mais tel Janus aux deux visages, j'ai aussi un côté sombre et là où je passe la nature trépasse.


J'ai tendance à penser le contraire, surtout quand il s'agit de cultiver de vieilles amitiés.

Me voilà arrivé à bon port chez quelqu'un épris des vagues de l'Atlantique. Pour être juste, il resterait bien 60-70 bornes à couvrir pour voir l'océan. Le nom de cette rue est une belle preuve d'optimisme !

Merci pour l'accueil S. !

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