dimanche 3 août 2014

Le cycle à Saint-Etienne

S'il vous prend l'idée saugrenue de vouloir passer une partie de vos vacances à Saint-Etienne, à part la fréquentation ardue des bars, la seule chose qui puisse vous sauver de l'ennui le plus profond (que mes amis stéphanois-e-s pardonnent mon exagération), c'est le Musée d'Art et d'Industrie.

Ce musée dispose d'une collection impressionante sur l'histoire du cycle. Qui plus est, actuellement, il met en avant ce fond en proposant une exposition temporaire intitulée "Le cycle à Saint Etienne". De passage, où plutôt devrais-je dire, "échoué" là-bas, grand bien m'en a pris d'aller traîner mes guêtres à cette expo.

Par avance, je m'excuse de ne pouvoir vous présenter autant de photos que je ne le souhaite, mais une partie du musée se trouve en sous-sol, et il est m'a été interdit de mettre mon flash en action. Autant je comprends ce genre de règles lorsqu'il s'agit d'oeuvres fragiles, autant pour de bons vieux bousins en acier émaillé je trouve que c'est un fétichisme un poil exagéré. Mais telle était la règle et je l'ai respecté d'où mes habituelles photos pourries.

L'exposition permanente a étalé sous mes yeux ébahis une divine leçon de choses explicitant la naissance et l'évolution du vélo. Pas un chaînon qui soit manquant : draisiennes lourdes commes des ânes morts, michaudines, grand-bi casse-gueule, tricycles plus ou moins foutraques, safety bikes, rétro-directe, chaîne Simpson, randonneuses artisanales, vélos de piste mythiques, vélo de route innovants, prototypes morts-nés, etc. Absolument rien ne manque pour décrire la foisonnante et multiple évolution du vélo. Qui plus est, beaucoup de ces pièces de collection sont tout droit issues du "tas de ferraille" accumulé par Vélocio durant sa longue quête d'amélioration de la petite reine. S'en est même à se demander si le vieux n'était pas victime du syndrome de Diogène.

L'exposition temporaire mettait l'accent sur le côté local de l'industrie du vélo et j'y ai beaucoup appris. Ainsi, j'ignorais qu'au début les artisans locaux produisaient avant tout des armes. Ils ne se sont mis à la production des pièces de vélo contraints de combler la "morte-saison". J'ai eu le tournis en découvrant une carte de "Sainté" pointant tous les ateliers connus ayant versé à un moment où l'autre dans la production de pièces et/ou de cycles. On comprend mieux pourquoi autrefois, il était virtuellement impossible en France de trouver un vélo qui n'ai pas au moins une pièce qui vienne de Saint-Etienne.

Les seules choses que je puis regretter sur cette exposition temporaire c'est le côté élusif quant à la disparition de toute cette industrie et de cet artisanat, De-ci, de-là, la lutte avec le futur géant japonais et la rivalité avec l'industrie italienne apparaissent en filigrane mais le contexte économique n'est pas assez expliqué à mon goût.

Place à quelques photos balancées de manière totalement aléatoire :
Une randonneuse René Herse à tomber par terre. Cerise sur le gâteau, la sacoche de guidon est ornée de sa sainteté Vélocio !

Il en faut des dents pour s'attaquer à des records de vitesse abrité derrière un véhicule motorisé. Mais, pas autant que celles qu'on risque de laisser plantées dans l'asphalte en cas de chute à plus de 100 km/h...


 
Propagande militaro-cycliste ou cyclisto-militaire au choix.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, Geoffroy Guichard n'est pas un joueur de football émérite qui aurait donné son nom au stade local, c'est plus prosaïquement le fondateur du groupe de grande distribution Casino. Et voici un bout de la préhistoire du groupe.

Si avec ça le freinage manque de mordant, je veux bien être pendu.

Le Mercier de contre-la-montre que Poulidor a utilisé pour sa saison 1975-1976. Il s'en est fallu de peu pour que je ne tombe en larmes.

C'est alors que sens une présence à mes côtés, je tourne la tête et c'est le choc ! IL est là ! IL m'attend ! IL esquisse un sourire ! Je regarde autour de moi, nous sommes seuls, je ne rêve pas, c'est bien à moi qu'IL adresse ses faveurs. S'en est trop, je ne peux me contenir et des larmes de joie inondent mon visage : Poupou, je t'aime !

Je veux bien croire que certains "surveillants" ne rayonnaient pas de joie mais, la lecture de certains passages du livre d'or ressemblait à une compilation de courriers anonymes de délation. Que le personnel ne soit pas super jouasse c'est une chose mais de là à vouloir le remplacer pas des caméras... Livre gris voire caca marron me semble une appellation plus adaptée à la teneur de certains propos heureusement minoritaires qui s'y étalent. Beurk !

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