En ouvrant mon attirail pour prendre la carte, je me suis aperçu que visiblement quelqu'une pensait à moi.
En route, mauvaise troupe.
Ciel d'azur et chaleur de plomb. Qui plus est, j'ai roulé longtemps et à des heures où ne pédalent que les pros ou les fous.
Les poteaux téléphoniques en transpiraient.
Jusqu'à la route qui suait son goudron sur mon vélo. C'est la première fois de ma vie que j'achetais un tube de protection solaire. Quand je vous dis qu'il faisait très chaud...
Cette tentative de camouflage aurait pu prendre sur une maison en brique, mais sur du parpaing c'était prendre le daltonien que je suis pour un aveugle. Il reste que j'ai assisté à un beau numéro d'équilibriste. Comment fait-il ? La question reste entière.
La région regorge de vestiges des temps anciens.Qui peut dire aujourd'hui à quoi servaient pour nos ancêtres cette petite boîte jaune et la grosse transparente ? En tous cas c'est vintage et ça reste terriblement décoratif.
Toujours dans le registre patrimonial, j'ai croisé ce superbe château-d'eau-fort médiéval de 1956. Malheureusement, on ne visite pas.
J'ai me suis ensuite dirigé vers Cieux et suis désormais à même de répondre à certaines questions existentielles. Alors, oui, ça monte beaucoup pour aller vers (les) Cieux et le chemin est rude. Cependant, la récompense là-haut est à la hauteur des efforts fournis. La descente est aussi très rapide et ressemble presque à une chute.
Voici notre pauvre monde tel qu'il s'étale près de(s) Cieux.
Par contre, suite à mes exploits vélocipédiques, en lisant la presse locale j'ai compris que ma présence était évoquée à mots couverts. Je l'ai assez mal vécu.
Mon but principal ce jour était la visite d'Oradour-sur-Glane. Je ne vois pas trop l'intérêt de m'entendre en images et commentaires là-dessus. Pour ce qui est des images d'autres ont fait beaucoup mieux que moi et pour ce qui est des commentaires, j'ai besoin de digérer tout ça.
Comme souvent, la journée s'est terminée dans la fraicheur d'un bar bien surnommé, les pieds sous la table à regarder la fin de l'étape du Tour. J'ai pu une nouvelle fois mesurer le gouffre qui nous sépare et me redire que je n'échangerai pas nos vies pour rien au monde.
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