vendredi 31 janvier 2014

Sancho Panza sans son poncho


Avec le temps pluvieux qui sévit en ce moment, j'éprouve de l'empathie pour les courageu-x/ses cyclistes qui franchissent le perron de l'atelier en laissant derrière eux une traîne de gros escargot de bourgogne. Sentiment renforcé par le gluant "floutch" qui résonne à chaque fois qu'un de leurs pieds rencontre le sol. Je me suis rappelé que, lorsqu'avec mon ami Eric nous étions coursiers à vélo sur Angers, un des gros blocages à nous faire travailler concernait les intempéries. Combien de fois n'ai-je entendu la secrétaire d'un cabinet d'architecte dire : "Je me suis dit qu'avec cette pluie j'allais vous laisser au chaud mais le pli est urgent". Sauf que dans notre petite tête l'équation était d'une simplicité inquiétante : pas de travail, pas de thunes.

Dans ces situations, il y a un espèce d'adage que je servais régulièrement à nos quelques clients pour les inciter à mettre de côté leur réticence météorologique : "Il n'y a pas de mauvais temps, il n'y a que du mauvais équipement". Dans une large mesure je pense que cette maxime est plutôt juste et, le/la cycliste angevin-e me paraît bien souvent sous/mal équipé-e : beaucoup de vélo sans garde-boues, peu des fringues techniques, etc.

Le hic dans ma petite histoire, c'est que quand avec la défunte Cyclopostale nous tentions de convaincre les entreprises de nous faire rouler par tous les temps (internet n'oublie rien, la preuve), notre équipement ne nous offrait guère plus d'abri qu'une ombrelle en plein ouragan. J'ai le souvenir moite de quelques journées où l'humidité s'abattait sur moi dès l'aube et ne me quittait pas avant la délivrance de la douche du soir. Je ne sais pas trop comment procédait mon collègue mais moi, il m'arrivait devant les client-e-s de jouer au chat persan bien au chaud dans son panier et, une fois la porte franchie, lâcher prise et ne plus chercher à contrôler mes tremblements hivernaux. Malheureusement, notre trop faible activité nous a empêché de parvenir à nous offrir un équipement correct.

Dans tout ça, l'ironie c'est que les plis et colis que nous transportions étaient eux bien à l'abri dans nos sacs étanches. Belle preuve de dévouement chevaleresque qui m'absout presque du jeu de mot qui a servi de titre à ce billet, non ?

2 commentaires:

Cyclusvisviva a dit…

BACHE OU MESSERSCHMITT ?

http://www.youtube.com/watch?v=-VIgCZZvAys

ou

http://www.velomobile-france.com/medias/images/face-110.jpg?fx=r_800_600

Boris a dit…

Avec le premier il faut mieux avoir le vent dans le dos...