lundi 17 décembre 2012

Glouglou !

Hier, s'est déroulée la sortie à vélo en vue de déguster quelques crus au salon En joue connection. Nous pouvions certes nous compter sur les doigts d'une main de Mickey mais notre petit groupe dégageait un petit air hétéroclite assez magique. Jugez par vous-mêmes : une randonneuse artisanale rutilante et toute équipée, un monovitesse d'un autre siècle, un vétété transformé en cyclo-cross et, cerise sur les gâteux, un vélo-rameur-couché qui a donné le torticolis à nombre de passant-e-s croisé-e-s.

Les choses ne se sont pas directement placées sous les meilleurs auspices. Nous n'étions pas sortis de l'agglomération que notre ami rameur éclatait son pneu avant et amochait sa jante dans un nid-de-poule. Le mauvaises langues, dont je suis, ont pu se demander si la position de ce type de vélos dits "couchés" n'induit pas des endormissement intempestifs... Théorie que les explications de M. n'ont pas vraiment réussi à chasser de mon esprit. Le pneu était tellement amoché qu'il nous a fallu glisser du carton entre lui et la chambre pour éviter que celle-ci ne fasse une hernie.




J'ai pensé un moment en mon fort intérieur que ce "vélo-rameur" allait nous mettre dans une galère pas possible. J'ai su résister à la tentation et me taire sur le moment mais ma faiblesse morale me fait craquer.



Nous avons pu reprendre la route. Le temps n'était pas particulièrement à la fête. Le ciel était gris, nous pas encore. En vérité, en adultes responsables, nous ne l'avons jamais vraiment été. Avant de boire du vin, nous avons surtout "bu" un peu d'eau de pluie et beaucoup d'air. C'est revigorant de se sentir vivant comme ça et ça vaut tous les dimanches en canapé du monde.




Il nous aura fallu peu de temps pour arriver à Rablay-sur-Layon. Si vous ne connaissez pas ce village, n'hésitez pas à y faire un tour. C'est joli et très vivant. Ici les habitant-e-s se mobilisent pour que le coin reste dynamique : village d'artistes, épicerie associative, etc. Nous n'avons eu aucune difficulté à trouver l'Espace du Mail où se tenait le salon. Espace que nous nous sommes empressés de rebaptiser, bien conscients de la ruine potentielle qu'il représentait.



D'ailleurs, une troupe de diables rôdaient dans l'entrée, prêts à rendre "service". Malheureusement pour leurs maîtres et bien que la tentations était grande, nous ne pouvions prendre autant de caisses avec nous.



Bien peu ont été élus...




Les dégustations peuvent commencer. L'ignare que je suis singe les fins gourmets qui m'accompagnent. J'ai donc appris des termes très précis pour décrire le vin. J'ai surtout retenu qu'un vin qui me plaisait par sa simplicité pouvait être qualifié de "glouglou". J'allais donc de viticulteur en viticulteur, mon verre à la main en répétant : "Bonjour ! Glouglou ?". Je peux vous affirmer que ça m'a ouvert les portes de la perception oenologique et que j'ai fait un paquet de belles découvertes. Je me suis quand même vite calmé et j'ai appris à devenir sélectif parce que dans ma tête ça aurait pu vite ressembler à ça :



Le petit pique-nique m'a permis de rapidement reprendre mes esprits. J'ai ensuite dégusté peu de choses. Si mes jambes allaient bien, j'avais une confiance relative en l'endurance de mon ventre. Et puis, mes papilles toutes saturées de saveurs criaient au secours. Il était temps de rentrer, d'autant plus que le soleil se décidait à pointer le bout de son nez pour quelques précieuses minutes.



Le retour s'est fait sans accroc, poussés par le vent et la perspective d'une douche bien chaude. A l'arrivée en ville j'ai pu constater que j'étais moins cramé que ces deux là :



Merci à G., R. et M. pour le bon temps. Ainsi qu'à J. Et P. pour le transport des bouteilles jusqu'à bon port.

4 commentaires:

ÈRÈLLE a dit…

Excellent compte-rendu, ma randonneuse* y a gagné un surnom, rutilante, c'est mieux que rossinante pour s'attaquer à des moulins.

*À la base, c'est un cyclocross, mais quelques accessoires ont permis de le travestir.

Rita a dit…

J'ai bien rit faute d'avoir bu !!^^

La Tête dans le Guidon a dit…

On remettra ça, n'est ce pas ?

ÈRÈLLE a dit…

Bien sûr, il suffit d'un rayon de soleil