mardi 18 octobre 2011

Sortie de route







Vraiment étrange que cette sortie de dimanche dernier... J'aurai aussi bien pu appeler ce billet "Nature morte" ou un truc encore plus gore. Pourtant, tout partait sous les meilleures auspices. Je venais d'offrir de nouvelles "chaussures" à mon vélo, le soleil était au rendez-vous et je savais qu'à l'arrivée l'accueil allait être à la hauteur. Et puis, foncer plein nord ça fait tout de suite aventurier. Même si on ne sort pas du département, il y a quand même un côté expédition polaire indéniable. Je suis un peu le Paul-Emile Victor du Maine-et-Loire, non ?
Pourtant, très rapidement, la promenade a pris une tournure morbide. La plupart des mammifères, des reptiles et des oiseaux croisés étaient beaucoup moins vivants que les cohortes de mouches et de vers qui se chargeaient avec empressement de l'équarrissage. Les découvertes macabres se sont enchainées jusque dans le salon de mon ami où, nous avons la mauvaise surprise de découvrir un oiseau collé à son papier tue-mouche. Certes, il était encore vivant bien que mal en point. Avec calme et minutie nous l'avons décollé, mais il était bel et bien englué et n'a pu que voleter mollement vers un fourré. Je le crois aujourd'hui englué dans l'estomac d'un chat qui va donc probablement lui-même finir en galette sur le bord de la départementale que j'emprunterai lors de ma prochaine sortie. Ainsi le veut la loi des séries.
Face à tant de sauvagerie automobile sur mon parcours, je m'étais dit que j'allais visiter une curiosité, au pif, juste histoire de parfaire ma culture locale et de faire une pose entre deux carnages. J'ai donc jeté mon dévolu sur l'église d'un petit bourg coquet. Celle-ci était, sans réelle surprise je le concède, emplie de saints tous saisis en plein martyr. Tout y passait : les flèches, les flammes, les pics, les membres tranchés et tout le toutim ! Pour couronner (d'épines) le tout, tous avaient prêté leur nom à certains de mes plus proches amis !
Vraiment cette sortie sous le soleil ressemblait à l'observation d'une danse macabre du moyen-âge où tout est fait pour que chaque détail rappelle l'imminence de notre mort à tous... Si ça ne suffisait pas, je suis même passé devant la maison de campagne de feu Jean-Claude Brialy !

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