mercredi 19 janvier 2011

Vous avez dit "stéréotypées" ?


Hier, nous avons appris selon quel schémas stricts étaient fabriquées les couvertures des magazines s'adressant aux routiers. Aujourd'hui, c'est la presse VTT que nous allons analyser.

Comme vous le constater, à l'instar du routier, le vététiste déboule toujours de la gauche. Evidemment, certains affirment que c'est pour montrer au public ébahi le "beau côté" du vélo, celui où se trouve placée la transmission. Moi, en toute mauvaise foi, j'affirme que, comme son cousin le routier, il fuit le passé... Mais, quand le routier peine en montée, piochant de toutes les forces de son corps, le vététiste est saisi en pleine descente. A la puissance pure du routier, le vététiste oppose la prise de risque et une maîtrise technique hors pair sur des pentes foulées jusqu'à présent seulement par les bouquetins. Si le vététiste porte lui aussi des lunettes, elle sont souvent moins teintées... D'abord, parce qu'il a besoin de saisir son environnement (toujours sauvage et hostile) d'un seul regard. Et puis, cela permet au lecteur de saisir la dramaturgie de l'instant : ses yeux exhorbités prouvent qu'il défie la mort ! Rien de moins ! Heureusement, sur les couvertures de magazines il triomphe toujours. Parfois, il arrive même à s'extraire de la gravité. Sa roue avant ne touche plus le sol, il est sur le point de s'envoler vers des cieux radieux un sourire angélique aux lèvres.

La conclusion de mes études de cas est des plus évidentes. Si c'est dans la douleur et l'abnégation (digne de Sisyphe) que le routier agit, le vététiste force le respect par sa témérité et son audace. Néanmoins si la méthode diffère, par leurs efforts tous les deux se retrouvent aux portes du Nirvana vélocipédique.

De manière plus pragmatique, quelle que soit la discipline, les couvertures sont interchangeables et toujours aussi stéréotypées.

CQFD

3 commentaires:

brice. a dit…

le pouce gauche en l'air, l'index droit vers l'horizon, l'œil droit fermé, le gauche ouvert. sourcil gauche relevé et sourire denté.

Patrick a dit…

Dois-je être désespéré ou ravi de constater que mon magazine de vélo préféré ne respecte aucun des canons évoqués dans vos deux articles ?....
Il est vrai qu'il n'est pas fabriqué en France.
Néanmoins je vous le conseille vivement, le numéros 5 sort à la fin du mois, les précédents numéros étaient un pur plaisir.
http://www.theridejournal.com/

La Tête dans le Guidon a dit…

J'y jette un oeil de ce pas !

J'en profite pour dire que j'avais oublié de souligner que dans les stéréotypes de la presse cycle française, les femmes sont des pratiquantes étrangement absentes...